En Provence, ces femmes scientifiques veulent révolutionner le nucléaire : on les a rencontrées

Comme de la science-fiction. Au cœur de la Provence, trente-cinq pays se sont réunis pour trouver l’« énergie de demain » : le projet ITER est un ovni qui sort de terre, entre Star Trek et Retour vers le futur. Reportage au cœur du réacteur avec des femmes plus passionnées que jamais.

Après avoir arpenté les routes du sud de la France sous un soleil de plomb, impossible de passer à côté du site ITER, à Saint-Paul-lez-Durance, près d’Aix-en-Provence, au milieu des cigales. « La planète ITER, une énergie pour notre avenir » est-il précisé sur la carte, distribuée à l’accueil avant le passage obligatoire par la sécurité. Arriver à ITER c’est comme passer les portes d’une ville – très confidentielle – avec ses propres codes et langages. « Atelier du cryostat », « complexe tokamak », « système de refroidissement », « usine à froid »... Si le plan ressemble à celui d’un parc d’attractions, ces termes techniques rappellent que tout cela n’est pas un jeu. « Qu'èsaquo ? » comme on dit en Provence. Créé en 2007, ITER est un projet de collaboration scientifique internationale entre trente-cinq pays - l'Union européenne mais aussi l'Inde, la Chine, ou encore les États-Unis. L’ambition ? Construire un réacteur qui reproduira les mêmes réactions physiques que celles qui alimentent le Soleil et les étoiles, pour créer une source d’énergie qu’ils espèrent propre, c’est-à-dire bas carbone, avec moins de déchets et sans risque d’incident nucléaire. Et ainsi démontrer la faisabilité d’une nouvelle technologie : la fusion de deux atomes en un. Aujourd’hui, c’est la fission (la division d’un atome en deux) qui est à l’œuvre.

« Comme un parc à jeux »

Devant le « headquarter » (le...

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