Psycho : je suis fâchée avec mon frère

La parole blessante d'une sœur, la dérive sectaire d'un frangin autrefois adoré, et c'est la rupture… La réconciliation est-elle possible, et sous quelles conditions ?

Des frictions et des disputes, il y en a eu. Mais voilà qu'un jour un différend éclate, sans retour en arrière possible, croyons-nous. « Je suis la petite dernière, arrivée sur le tard après trois grands, raconte Nathalie, 56 ans. Je n'ai quasiment pas grandi avec mon frère aîné, mais, à la vingtaine, je me suis rapprochée de lui. Nous étions fêtards tous les deux ! Quand notre mère nous a cédé la maison de famille en indivision, nous sommes partis sur un simple accord oral, fondé sur la confiance. Mon frère s'est mis à l'habiter à plein temps, sans nous consulter, et à louer son appartement parisien. Moi, j'avais mes filles à charge et je trimais dur. La situation m'est devenue insupportable. Face à sa résistance, j'ai demandé à sortir de l'indivision. Il s'est senti “humilié” par mes reproches et m'a traitée de “vénale”, puis de “voleuse” quand j'ai voulu récupérer mes affaires. Ses enfants ont pris parti pour leur père, quand mes sœurs et ma mère m'ont soutenue. Notre belle entente a volé en éclats. »

Une sédimentation lente

Si les problèmes de succession sèment la discorde dans les fratries, ce n'est pas le seul motif de rupture. A 60 ans, Jean-Yves ne supporte plus le regard que sa sœur porte sur son homosexualité. « Elle m'accuse de faire du prosélytisme, car je soutiens la cause LGBT, et d'être devenu snob, à force de fréquenter le milieu des artistes. » A son incompréhension s'ajoutent la peine...

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