Qu’est-ce que l’épargne de précaution et comment la constituer ?
Les ménages français continuent de plébisciter les solutions d’épargne : selon la Banque de France, elle représentait en 2022 près de 833 milliards d’euros de placement. Sauf que tout le monde n’épargne pas pour les mêmes raisons.
Contrairement à l’épargne de projet, qui englobe toutes les formules destinées à financer un plan à plus ou moins long terme (immobilier, automobile…), l’épargne de précaution vise à assurer une sécurité financière dans la perspective de dépenses imprévues : réparations suite à un accident, rappel d’impôt... Elle est donc conçue davantage pour une utilisation à court terme, avec une disponibilité des fonds garantie en toute occasion. Elle peut également être utilisée pour financer certains projets, mais ses taux moins avantageux et ses avantages fiscaux moindres la réservent sur des projets finançables rapidement : départ en vacances, achat d’un nouvel ordinateur… Elle permet également d’éviter les agios bancaires en cas de découvert, ou de souscrire un crédit à la consommation.
Pour ouvrir un plan d’épargne de précaution, il est recommandé de placer un fonds de départ équivalent à trois à six mois de salaire, soit entre 5 000 et 15 000 euros. Il est aussi préférable de l’alimenter régulièrement, notamment en instaurant des virements mensuels. L’épargne de précaution repose principalement sur les livrets dont les taux sont réglementés par l’État, dont les plus populaires sont le livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret (...)