La réalisatrice Angela Ottobah lutte contre les violences faites aux enfants

"Mon film montre un amour parental qui vrille et qui devient un désir de pouvoir, de possession et de maîtrise de tous les aspects de la vie de son enfant...", explique Angela Ottobah

Paula est le premier long-métrage de Angela Ottobah. La réalisatrice y aborde la question de la domination d'un père sur sa fille. Alors que la petite Paula, 11 ans, part en vacances avec son père, celui-ci lui fait la surprise de louer une maison au bord d'un lac pendant tout l'été. Mais l'automne arrive et ils ne rentrent pas. Peu à peu, les spectateurs découvrent l'emprise toxique du père sur la fille.

Dernièrement, plusieurs films mettent en lumière les relations d'emprise au sein des couples. Angela Ottobah, elle, a également choisi de parler d'une relation d'emprise dans son long-métrage : "c'est l'idée d'un pouvoir dévorant, en l'occurrence, celui d'un parent sur un enfant", mais qui ne se situe pas au niveau de la sexualité. La cinéaste avoue l'existence d'une part autobiographique dans cette fiction : "Il y a une part de mon histoire dans le film, qui n'avait pas la même forme que celle que vit Paula." Elle souhaitait s'éloigner de sa propre expérience afin de "ne pas être dans la frontalité ni l'aspect physique de la violence" et proposer une forme métaphorique de celle-ci. Ainsi, en laissant aux spectateurs la possibilité d'imaginer la violence physique, Angela Ottobah voulait montrer le déploiement complexe de l'emprise par la manipulation psychologique.

Elle s'est éloignée d'une représentation (...)

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