“Je rêve qu’elle se fasse violer” : au procès Mazan, le témoignage glaçant de trois femmes, “diffusées sur des sites pornos” par leur ex-compagnon
“La seule chose que je peux espérer, c’est qu’il ne l’ait pas fait.” Lundi 4 novembre 2024, le procès des viols de Mazan a repris au tribunal d’Avignon, où le profil de huit nouveaux accusés est étudié. Parmi eux, Cédric G., 50 ans, jugé pour s’être rendu au domicile des Pélicot en octobre 2017. Outre les faits de viol qui lui sont reprochés sur Gisèle Pélicot, l’homme a fait l’objet d’un examen de personnalité, avec notamment les témoignages de trois de ses ex-compagnes. Toutes ont subi l’enfer pendant des années à cause de Cédric G., qui avait mis en ligne des photos et vidéos intimes d’elles sur des sites pornographiques, ainsi qu’un grand nombre de données personnelles. Harcelée sur Internet, l’une d’elle a dû déménager et changer de travail. Une autre a accepté de se prostituer par “peur” de représailles. Et toutes conservent, quelque part, le doute : elles ignorent si elles ont été droguées et violées à leur tour.
Marion* a fréquenté Cédric G. pendant cinq ans, entre 2013 et 2018. Elle le décrit comme un homme “marrant et gentil en public, mais très sombre en privé”, comme le rapportent nos confrères de Franceinfo. Elle a mis de longs mois à réaliser que son compagnon partageait des images et informations sur elle avec des inconnus. “Une personne qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un a prévenu un de mes proches. J’étais très sidérée, très choquée. J’ai mis du temps à me rendre compte à quel point j’avais été trahie”, confie la jeune femme d’une trentaine d’années, qui (...)