Rami Malek affirme avoir été victime d'un délit de faciès : "On m'a jeté sur le capot d'une voiture de police"
Rami Malek n'est pas épargné par le racisme qui sévit encore et toujours aux Etats-Unis. Dans une interview, l'acteur d'origine égypto-américaine a raconté une récente mésaventure avec la police, qui lui a fait très peur.
Avec le retour de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis, de nombreuses personnes s'inquiètent d'une recrudescence des agressions contre les minorités, qu'il s'agisse de la communauté LGBTQIA+ ou des personnes racisées.
Il faut dire que les agressions racistes et homophobes restent légion aux Etats-Unis, y compris de la part de la police. Rami Malek a été victime du premier cas, ainsi qu'il l'a raconté dans les colonnes du Guardian.
Une expérience terrifiante
Né en Californie, aux Etats-Unis, Rami Malek est d'origine américano-égyptienne. Ses parents ont quitté Le Caire en 1978, trois ans avant sa naissance et celle de son frère jumeau, pour ne plus jamais quitter les Etats-Unis. Et, récemment, il a été victime d'un délit de faciès, accusé à tort par la police d'un vol à main armée.
"J'ai été jeté sur le capot d'une voiture de police parce que quelqu'un avait braqué un magasin d'alcool et volé le sac d'une femme", raconte-t-il à nos confrères britanniques. "Ils ont dit que le voleur était d'origine latine et que je correspondais à la description. Je me souviens à quel point ce moteur était chaud, ils devaient avoir conduit à tombeau ouvert et ça me brûlait presque les mains."
Heureusement, le comédien a pu compter sur la présence d'esprit d'un de ses amis, qui a expliqué aux officiers que Rami Malek n'était pas d'origine latine, mais égyptienne. "Je me rappelle avoir ri nerveusement sur le capot de la voiture, à me dire que j'étais dans une situation précaire : je risquais de finir en prison pour quelque chose que je n'avais pas fait."
Des inquiétudes concernant la réélection de Donald Trump
Dans cette interview, Rami Malek ne cache pas son inquiétude, alors que Donald Trump revient au pouvoir aux Etats-Unis ce lundi 20 janvier 2025, lui qui avait été un fervent défenseur de Barack Obama. "L’idée qu’un homme dont le père est originaire du Kenya et la mère du Kansas puisse devenir président des États-Unis a été l’un des moments les plus prometteurs de l’histoire du rêve américain. Aujourd'hui, la situation est renversée", regrette-t-il.
Et de préciser : "Parfois, je me sens un peu triste que mes parents aient dû faire cet extraordinaire pèlerinage en Amérique pour étudier les possibilités d'une vie meilleure. Et maintenant, ma mère est peut-être confrontée à un certain sentiment de répression qu'ils n'auraient peut-être pas connu s'ils n'avaient pas quitté l'Égypte."