Rapamycine : un élixir de jouvence prometteur ?
Définition : qu’est-ce que la rapamycine ?
Découverte sur l’île de Pâques - dont le nom autochtone est Rapa Nui - la rapamycine est une molécule naturelle produite par des bactéries. « Elle a été isolée par des scientifiques qui cherchaient de nouveaux traitements antibiotiques. Cette molécule, capable de bloquer la croissance des cellules eucaryotes, a d’abord été utilisée comme antifongique, avant que l’on s’aperçoive qu’elle était un immunosuppresseur très efficace », détaille Mario Pende, directeur de recherche à l’Inserm responsable d’une équipe de l’Institut Necker-Enfants malades à Paris.
Largement utilisée pour limiter les risques rejets de greffe, ce n’est qu’au début des années 2000 que la rapamycine a été étudiée pour sa capacité à combattre la sénescence (vieillissement), en inhibant l’activité d’une protéine qui joue un rôle fondamental sur le métabolisme de nos cellules. Cette protéine, découverte après la rapamycine, a été baptisée mTor pour « mammalian target of rapamycin » qui peut être traduit par « cible de la rapamycine chez les mammifères ».
Vieillissement : qu’est que le mtor (Mammalian target of rapamycin) ?
Pour mieux comprendre l’action de la rapamycine, il convient tout d’abord de s’attarder sur celle de la protéine mtor. « Cette protéine mTOR est présente dans chaque cellule de notre organisme joue un rôle fondamental sur le métabolisme...