Remise en cause du soutien-gorge et nouveaux codes : comment la lingerie s'émancipe ?

Plusieurs facteurs ont fait évoluer les choses, analyse Matthieu Pinet, directeur du Salon international de la lingerie. Industriel et technique, ce secteur, traditionnellement composé de grands groupes tenus par des hommes, était enfermé dans des contraintes de tailles de bonnet héritées du monde de la corseterie. En proposant un produit à la mode, avec des modèles allant du S au L-XL, des créatrices ont contribué à renouveler l'offre.

Par ailleurs, dans la foulée du mouvement MeToo, certaines marques ont pris conscience de leur responsabilité sur ce sujet et ont fait bouger leurs lignes. » Comme dans le prêt-à-porter, l'image se travaille en écho avec le produit. Le sexy, la créatrice Yasmine Eslami, dont les collections conjuguent un vrai engagement créatif et un savoir-faire millimétré, ne l'a jamais vu vraiment reculer. Il faut dire qu'elle était parmi les premières créatrices à s'émanciper des codes habituels. Ses modèles portent les noms de ses amies.

Sa gamme est resserrée même si, chaque saison, elle ajoute quelques nouveautés : « C'est vrai que l'on a développé les porte-jarretelles dans des couleurs vives alors qu'on ne les vendait qu'en noir, et que l'on vend davantage de strings. » Clara Biocman, la créatrice d'Ysé, qui vient d'inaugurer une boutique à Marseille, a fait évoluer sa marque en dix ans pour répondre à la pluralité des envies féminines : « Une même femme peut choisir d'être sexy un jour et opter...

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