Risques extrêmes : des scientifiques appellent à stopper la recherche sur les bactéries miroir
Ces formes de vie hypothétiques, constituées de molécules de chiralité inversée (qui ne peuvent pas être supperposées, dites miroir), pourraient représenter des risques biologiques extrêmes pour la santé publique et l’environnement.
Dans un rapport de 300 pages publié dans la revue Science, les chercheurs avertissent des conséquences potentiellement catastrophiques de la création de ces organismes synthétiques. Les bactéries miroir, en raison de leur structure inversée, échapperaient aux défenses naturelles des organismes vivants. Elles seraient invisibles au système immunitaire humain et invulnérables aux prédateurs microbiens comme les phages et les protistes. Cette barrière biologique pourrait entraîner une prolifération incontrôlée dans les écosystèmes, perturbant les équilibres naturels, et poser des défis majeurs pour la santé publique.
Une avancée conceptuelle, mais des dangers colossaux
Les bactéries miroir, bien qu’encore inexistantes, reposent sur des avancées théoriques en biologie synthétique. Ces organismes seraient composés de molécules inversées, où la chiralité naturelle des protéines et des sucres est remplacée par une configuration opposée. Si ces molécules inversées ont déjà été produites en laboratoire à petite échelle pour des études spécifiques, leur assemblage en un organisme vivant reste un défi scientifique majeur.
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