La rivalité féminine existe-t-elle vraiment ?

Sur la couverture du livre de Racha Belmehdi, Sophia Loren lorgne avec jalousie le décolleté généreux de la blonde Jayne Mansfield. La femme serait-elle un loup pour la femme ? « Oui », répond l’essayiste dans Rivalité, nom féminin (Favre).

Le machisme à l’origine du mal

« La rivalité féminine a été abordée par nombre d’œuvres de fiction, du roman d’Elena Ferrante l’Amie prodigieuse au film Ma meilleure ennemie, mais très peu dans les essais, car le sujet est tabou. Certaines féministes, regrette l’auteure, m’ont reproché de mettre l’accent sur la haine entre les femmes à un moment de l’Histoire où elles ont besoin de se soutenir face au patriarcat. » Pourtant, selon Racha Belmehdi, sa principale racine, c’est le machisme : « Nous avons, bien malgré nous, intégré les critiques des machos à notre encontre – hystériques, revanchardes, etc. D’où notre regard parfois peu amène sur nos contemporaines. » « Du point de vue psychanalytique, explique Hélène Vecchiali*, psychanalyste et coach de hauts dirigeants, la rivalité provient d’un complexe d’Œdipe mal résolu... Pour la petite fille, la mère reste toujours la plus belle, celle que l’on n’égalera jamais. Ensuite, la société et les médias nourrissent ce mythe. » On adore mettre les femmes en opposition.

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