Le rose : la couleur et sa symbolique sous analyse

Pas plus cliché que cette couleur, dont il y aurait au moins cent nuances, du pâle au flashy, toutes associées au féminin. Une histoire qui ne manque pas de pigment !

De tout le spectre, le rose a la symbolique la plus forte. Mais, lorsque l'on fait des sondages d'opinion, il arrive aussi en tête des couleurs détestées, juste avant le brun », explique d'emblée Kévin Bideaux, chercheur en art et en études de genre. Le spécialiste est catégorique : l'hostilité à l'égard du rose n'a pas d'équivalent, en tout cas en Occident.

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Il en a même fait une thèse, devenue un livre documenté et passionnant, Rose, une couleur aux prises avec le genre (Amsterdam). Or il n'en a pas toujours été ainsi. Ce rouge mêlé de blanc fut bel et bien adulé par les hommes au XVIIIe siècle, avant de devenir le symbole de la féminité… et, par là même, de tomber en disgrâce ! Mais il revient, notamment dans la décoration d'intérieur, avec ce rose dit « millénial » (millennial pink), parce qu'il est adopté par la génération Y (les « milléniaux », nés entre 1981 et 1996). « Une tendance poudrée qui s'impose depuis quelques années, dissociée du féminin », assure Ariane, designer. Pas sûr, pourtant, qu'il parvienne tout à fait à se dégenrer.

À éviter, pour être crédible

Michel Pastoureau, historien des couleurs, nous le rappelle : « Dans l'Antiquité, le rose n'existait pas, dans le sens où il n'était pas nommé et même rare dans la nature. Nos petits cochons domestiques étaient plutôt gris-brun. Ils ont éclairci à la faveur de...

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