De la rue au ciné, le combat des colleuses contre les féminicides

Après les murs des villes, les salles obscures : le combat des colleuses, qui ont contribué avec leurs affiches artisanales à la prise de conscience publique autour des féminicides notamment, est au cœur d’un documentaire, « Riposte féministe », en salles mercredi 9 novembre.

« Céline, défenestrée par son mari », « Présumées menteuses », « Même mon chien comprend quand je lui dis “non” », « Mon corps, mon choix, et ferme ta gueule » … Ce sont ces messages plaqués sur des murs dans toute la France, sur feuilles A4 blanches, qui ont d’abord interpellé les documentaristes Marie Pérennès et Simon Depardon, fils de Raymond, le légendaire photographe et réalisateur.

Leur film donne la parole à ces jeunes femmes, « la voix de celles qui n’en ont plus » selon leurs mots. Du nord au sud de la France, militantes chevronnées, rompues aux thèses féministes ou elles-mêmes victimes de violence, elles expriment leur colère face à une société sexiste. « Beaucoup de personnes qui étaient féministes mais n’avaient jamais manifesté nous ont rejointes », expliquait Elvire Duvelle-Charles, militante féministe et colleuse d’Ivry, en banlieue parisienne, pendant le festival de Cannes. Elle met en avant la « simplicité » du procédé pour expliquer son succès.

Créé au départ pour rendre hommage aux victimes de féminicides, le mouvement a vite évolué « car la violence, ça commence quand tu as huit ans et qu’on te met la main aux fesses dans le métro ». Certaines ont trouvé dans le collectif « une écoute », et « depuis que je colle, je n’ai plus peur le soir dans la rue », affirme l’une d’elles dans le documentaire.

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Quelques-unes de ces colleuses, vêtues de noir en signe de...

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