Le saint-bernard, un chien de montagne au grand cœur

Les chanoines de l'hospice situé à proximité du col du Grand-Saint-Bernard, à la frontière suisse près de l'Italie, accueillent depuis le XIe siècle les voyageurs et les pèlerins. Afin d'assurer leur protection et sauver les personnes égarées dans la neige et le brouillard, ils ont élevé dès le XVIIe siècle de grands chiens de montagne. Dans les années 1800-1814, le saint-bernard Barry s'est distingué pour avoir secouru quarante personnes en perdition ! Sa dépouille naturalisée est visible au musée d'histoire naturelle de Berne.

On représente souvent le grand chien sauveteur muni d'un tonnelet orné d'un drapeau suisse – et notamment Barry. Pourtant, les chanoines du Grand-Saint-Bernard n'ont jamais accroché de baril de schnaps ou de rhum au collier de leurs mâtins ! Cette légende s'est diffusée au XIXe siècle, afin de promouvoir le saint-bernard comme chien national helvétique. Une sorte de logo touristique, donc.

Au début, les chiens nourris à l'hospice suisse sont des bâtards des fermes environnantes choisis pour leurs aptitudes physiques et mentales. Au XIXe siècle, des éleveurs obtiennent une race homogène de molosses de défense et de sauvetage. Ces bêtes sont croisées avec des dogues des Assyriens apparentés aux dogues du Tibet – des montagnards eux aussi réputés. Fondé en 1884, le club suisse du saint-bernard obtient trois ans plus tard la reconnaissance officielle de la race à la robe blanc et fauve. Il existe deux variétés, à poil court ou double et à poil long.

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