Sara Giraudeau : « J’adore la fantaisie au cinéma »

Qu'avez-vous aimé dans le scénarion de la Page blanche ?
Sara Giraudeau -
Il y avait tout à inventer avec Eloïse, ce personnage amnésique qui, un beau matin, se réveille sur un banc et ne connaît plus rien de sa vie ! Le décalage entre la réalité et la façon dont elle se bat pour reconstituer le puzzle de son existence me permettait de faire sortir mon clown. J’adore la fantaisie au cinéma, mais on a finalement peu souvent l’occasion de l’explorer, car tous les personnages ou presque sont inscrits dans le quotidien. Mais pas elle ! Par ailleurs, derrière sa fantaisie se cache ici une vraie douleur. Or s’il n’est pas relié au dramatique, le comique n’a pas la même saveur.

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C’est un film sur la rencontre avec soi...
Sara Giraudeau - C’est ce qui rend la chose plus profonde. En se redécouvrant, Eloïse réalise qu’elle n’est pas devenue quelqu’un qu’elle apprécie. Cela pourrait arriver à chacun d’entre nous : avec le temps, nous pouvons tous nous perdre, nous transformer pour être plus conforme à ce que les autres attendent de nous et oublier nos rêves.

Cela vous est-il déjà arrivé ?
Sara Giraudeau - Pas depuis l’adolescence, qui est l’âge où l’on perd son innocence et ses illusions. On est noyé sous les obligations scolaires et, parfois, cela nous empêche de nous déployer, d’y voir clair. Moi, ces contraintes m’ont...

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