Tout savoir sur le champagne rosé, un élixir AOC

Même si au XVIIIe siècle le moine bénédictin Dom Pérignon a joué un rôle dans la pratique des assemblages volontaires (mélange de raisins de différents villages), il semble qu’il ne soit pas à l’origine des vins mousseux, dont il est fait mention dès 1660 ailleurs. Œuvrant à l’abbaye d’Hautvillers près d’Épernay, ses vins tranquilles (non pétillants) étaient réputés. C’est sûrement la raison pour laquelle, un siècle après sa mort, la légende lui a attribué la paternité des vins effervescents de Champagne.

Il existe deux façons de créer ce nectar. La première, dite "d’assemblage", inventée par la Veuve Clicquot, mélange du jus de blanc et du jus de rouge. Unique en France, car la Champagne est la seule région à pouvoir fabriquer un rosé de cette manière. La seconde, dite "par macération" ou "de saignée", consiste à fouler les baies entières puis à les laisser macérer pour permettre aux peaux de transmettre leurs arômes et leur couleur au jus.

L’œil-de-perdrix, inventé en 1764 par la Maison Ruinart, est aujourd’hui considéré comme l’ancêtre du champagne rosé. Mais c’est à Barbe-Nicole Ponsardin, veuve de François Clicquot dès 1805, que l’on doit la recette actuelle, quand, en 1818, elle a l’idée d’ajouter 15 % de vin rouge au blanc, créant ainsi le premier champagne rosé.

Bénéficiant d’un climat tempéré et d’un terroir fait de sols calcaires et marneux, le champagne rosé, comme tous les champagnes, ne peut être produit que dans les départements de la Marne, de l’Aisne, de l’Aube, (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite