Selon une étude, huit médicaments périmés sur dix gardent 90 % d'efficacité
Une gabegie sanitaire. Le 19 septembre 2024, l’UFC-Que Choisir dévoile les résultats surprenants d’un test. Les experts ont testé l’efficacité de nombreux médicaments dont la date de péremption inscrite sur l’emballage était largement dépassée. Précisément, un laboratoire spécialisé a mesuré la quantité de substances actives présentes dans 30 boîtes de comprimés, gélules ou sachets de paracétamol ou d’ibuprofène qui affichent des dates dépassées.
Résultats ? Dans 80 % des cas, les médicaments contiennent suffisamment de substance active pour être considérés comme efficaces. « En outre, nos résultats suggèrent qu’il n’y a aucune relation entre l’année de péremption des médicaments et la quantité de substance active encore présente. Preuve en est du paracétamol censé être périmé depuis 1992 présente encore… 100 % de substance active ! », complète l’UFC.
Faire évoluer la réglementation
Au regard de ces résultats, l’association de consommateurs a décidé de saisir l’ANSM afin qu’elle mette en œuvre des mesures permettant d’éviter ce gaspillage de médicaments et, ainsi, lutter contre les pénuries et les tensions d’approvisionnement de certains médicaments. En effet, l’UFC-Que Choisir dénonce les triples conséquences de jeter des médicaments encore efficaces. Ce phénomène entraîne un coût supérieur pour le système hospitalier et l’assurance maladie. Mais ce n’est pas tout puisque cette situation engendre également des conséquences environnementales...