ELLE S'engage pour une finance verte
Et si les pires pollueurs étaient les banquiers qui, avec notre argent, financent des industries fossiles ? À l'occasion du « Elle » Green, Hélène N'Diaye, directrice générale MAIF Vie, nous parle placements responsables.
ELLE. Comment notre argent pollue-t-il ?
Hélène N'Diaye. Toute banque ou assurance investit dans des actions, des obligations, de l'immobilier, pour faire fructifier son argent. Le monde financier s'est construit sur la surperformance, avec un côté très cynique et mécanique, très courttermiste. On va simplement vers ce qui rapporte le plus au plus vite, sans prêter attention à l'impact social et environnemental de ces placements…
ELLE. Et comment tentez-vous d'éviter cela ?
H.ND. Depuis 2009, Maif a signé les Principes pour l'investissement responsable (PRI) de l'Onu. Nous étions pionniers. Nous refusons, par exemple, d'investir dans les industries fossiles ou dans les pays qui appliquent la peine de mort… La part de l'investissement socialement responsable de Maif est de 88 %. Et puis, avec l'assurance-vie, on est sur le long terme, on peut chercher des placements plus respectueux des enjeux environnementaux. Nous désirons respecter l'accord de Paris et l'objectif d'un réchauffement limité à 1,5 °C, avec notamment la sortie totale du charbon d'ici à 2030.
ELLE. Est-ce difficile de trouver des investissements verts ?
H.ND. Cela demande d'avoir des positions fortes. Sur les actions et obligations, on y arrive, mais sur l'immobilier, c'est plus difficile. Le temps de ce secteur est très long, les normes énergétiques que nous attendons ne sont pas encore appliquées.
ELLE. Pascal Demurger, directeur général...
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