Services sociaux : devoir prouver être un bon parent, un sujet délicat

Dans « Rien à perdre », la réalisatrice Delphine Deloget raconte le combat d'une mère, aimante mais dépassée, pour récupérer la garde de son fils. Un film qui bouleverse et interroge…

Sylvie (Virginie Efira) travaille dans une discothèque. Une nuit, son fils, Sofiane, se brûle gravement en faisant cuire des frites. Il est emmené à l'hôpital par Jean-Jacques, son grand frère, mineur. Les services sociaux sont aussitôt alertés et le parquet est saisi.

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Mais, une fois la machine judiciaire lancée, cette mère impulsive déraille : plus elle se bat, plus elle s'enfonce… La peur d'être séparée de ses enfants, Amélie Cordonnier l'a vécue : « Au sortir du premier confinement, j'ai été dénoncée par un appel au 119 et soupçonnée de maltraitance envers mes enfants de 7 et 14 ans, avant d'être convoquée avec eux et mon mari par les services sociaux. Si j'ai écrit En garde (Flammarion), une fiction inspirée de ces faits, ce n'est pas pour essayer de comprendre ce qui m'est arrivé – j'estime que nous sommes une famille “normale”, qui rit et crie, s'aime et se dispute, coincée dans un appartement pendant des semaines –, mais pour interroger le problème de la surveillance dans notre société. J'avais beau ne pas maltraiter mes enfants, j'ai ressenti une culpabilité et une honte terribles ! » Ce témoignage fait froid dans le dos : et si cela nous arrivait ?

Alerter : un acte citoyen

Plus de 700 appels sont passés quotidiennement au 119. Sur le nombre, il y en a...

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