« Seul un oui est un oui » : l'Espagne durcit sa législation contre le viol

Le texte de loi introduit l'obligation d'un consentement explicite en amont d'un rapport sexuel, promesse du gouvernement de gauche après un viol collectif qui avait indigné le pays.

Le texte a été validé ce jeudi 25 août à 205 voix contre 141 (et trois abstentions). Communément appelée « seul un oui est un oui », la « loi de garantie intégrale de la liberté sexuelle » place au centre le « consentement », qui doit être « manifesté librement par des actes qui (...) expriment de manière claire la volonté de la personne ». La présence de violence ou d'intimidation ne sera donc plus nécessaire pour qualifier un viol, comme c'était le cas jusqu'ici. Le texte avait été approuvé par la chambre basse du Parlement en première lecture en mai, mais le Sénat avait introduit en juillet une modification qui a rendu nécessaire un nouveau vote des députés.

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Cette question avait été au cœur de l'affaire dite de « la Meute » : le viol collectif en 2016 d'une jeune femme de 18 ans lors des fêtes de la San Fermin à Pampelune (nord) par cinq hommes qui avaient filmé leurs actes et s'en étaient vantés sur un groupe de messagerie.

Fin du délit d’abus sexuel

Ils avaient été condamnés en 2018 à neuf ans de prison, non pour viol mais pour le délit d'« abus sexuel ». Défini par l'absence de violence ou d'intimidation, ce délit, qui entraînait des peines moins lourdes, disparaîtra avec cette nouvelle loi. Cette sentence avait fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de femmes à travers l'Espagne, aux cris de « moi je te...

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