Simone Biles, la virtuose de la gymnastique
L'Américaine est entrée dans la légende aux Mondiaux de Stuttgart. Portrait d'une prodige qui fut aussi victime d' abus sexuels au sein de sa fédération.
Et une et deux et trois. Trois vrilles explosives précédées de deux saltos arrière, le tout enchaîné à une vitesse si fulgurante que l'oeil peine à imprimer ce mouvement encore jamais réalisé au sol par une femme en compétition officielle. Lors des Mondiaux de gymnastique à Stuttgart mi-octobre, Simone Biles, prodige américaine, a une fois de plus marqué l'histoire de son sport. « À 22 ans, elle est devenue la plus grande championne avec Nadia Comaneci, confirme Céline Nony, ex-gymnaste de haut niveau et grand reporter à "L'Equipe". Ce sport, Nadia l'a inventé. Simone, elle, le réinvente ». La preuve ? Quatre figures ont désormais son nom. Dans cette discipline, en effet, lorsqu'un athlète exécute un mouvement inédit en compétition, celui-ci porte sa signature. À Stuttgart, le double-triple au sol a ainsi été baptisé « The Biles I ». Peu de temps après, la jeune femme innovait sur la poutre avec une sortie en double salto arrière et double vrille. Une acrobatie exceptionnelle désormais appelée « The Biles II ». En plus de ces prouesses physiques, l'Américaine devrait être, au moment de la parution de cet article, la gymnaste la plus titrée de tous les temps, hommes et femmes confondus, avec plus de 23 médailles mondiales (en plus de ses six couronnes de championne des Etats-Unis, et de quatre titres olympiques au Jeux de Rio en 2016). « La première chose qui fait d'elle quelqu'un de spécial, c'est son gabarit idéal, explique...
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