"Soumission chimique : nos politiques doivent s'emparer du sujet " : Caroline Darian, fille de Gisèle Pélicot, témoigne dans un documentaire

Il n'y a pas que le GHB utilisé dans la soumission chimique.

Au début du film, une image est troublante : une centaine d’articles de presse sont éparpillés sur le sol. Leur point commun ? Tous révèlent l’utilisation de drogues ou de médicaments dans des affaires de viols ou de violences sexuelles. Tous décrivent des cas de soumission chimique sans employer directement l’expression : les victimes sont "endormies", "droguées"… "Je travaille depuis 20 ans sur les violences sexuelles, raconte Andrea Rawlins-Gaston, productrice du documentaire. Pourtant, je suis longtemps restée aveugle à la soumission chimique qui était sous mes yeux, dans beaucoup d’affaires. " Quand Caroline Darian emploie l’expression soumission chimique, elle réalise l’ampleur du fléau. "J’ai compris que c’était le secret le mieux gardé des violeurs, un mode opératoire à part entière." Un fait de société qui dépasse largement le fait divers.

"La soumission chimique signifie l'administration de substances psychoactives à l'insu de la personne, explique posément Caroline Darian. Des drogues et médicaments, majoritairement utilisés à des fins de crimes ou d'agressions sexuelles." Auteure du livre Et j’ai cessé de t’appeler papa (JC Lattès) et du mouvement #M’endors Pas, devenu une association, elle lutte depuis quatre ans pour sortir le sujet de l’angle mort des politiques, des médias, de la justice … "Les gens pensent que la soumission chimique est réservée à une classe infime de jeunes, dans le milieu festif. Alors que ça se passe aussi au cœur de la sphère privée." Dans (...)

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