"La stérilisation forcée ou interdite, c’est le même problème de contrôle du corps des femmes" : Laurène Levy lève les tabous de la stérilisation
"Que la stérilisation soit forcée ou interdite, au final, c’est le même problème de contrôle du corps des femmes et de non-choix pour les femmes".
La journaliste Laurène Levy est l'autrice de Mes trompes, mon choix, publié aux éditions Le passager clandestin. Pour Simone, elle raconte l’histoire de la stérilisation.
La journaliste explique que dès le XXe siècle, on a des exemples de stérilisation forcée, notamment à visée eugénique. C'est-à-dire pour empêcher les individus considérés comme inférieurs de se reproduire. C'est ainsi que plusieurs campagnes ont commencé à se multiplier à travers le monde pour autoriser et légitimer ces stérilisations eugénistes. L'Allemagne nazie en est un exemple, puisque sont arrivées en 1933 des lois, qui autorisaient la stérilisation des personnes considérées comme inférieures. "Dans les camps, le but était de stériliser un maximum de personnes à moindre coût et avec la méthode la plus efficace possible". Laurène Levy explique que d'autres nombreux exemples de campagnes de stérilisations forcées existent, sur tous les continents, "pour contrôler la population et contrôler une démographie qui était jugée trop galopante, en Inde ou en Chine, où la stérilisation forcée a été mise en place dès les années 50" dit-elle.
Concernant la France, il existe aussi des cas dans les années 60 et 70, où à la Réunion, les campagnes étaient encadrées par l'État. Ces interventions avaient lieu en toute légalité. L'État français considérait que les femmes réunionnaises (...)