Stéphane Bern, ado complexé : "Je me trouvais moche, je ne plaisais pas"
Invité sur tous les plateaux pour parler de la reine Elizabeth II ces derniers jours, Stéphane Bern est également aux commandes de l'émission "Le monument préféré des Français", ce mercredi 14 septembre 2022. S'il est aujourd'hui un animateur très populaire, Stéphane Bern n'a pas toujours eu confiance en lui. Il a notamment évoqué son adolescence pétrie de complexes.
Stéphane Bern fait partie des visages connus et reconnus par tous les téléspectateurs français, tant il s'est retrouvé à la tête d'émissions cultes. Il est notamment le grand spécialiste du patrimoine, de l'histoire et de la royauté, et ce depuis ses débuts dans les années 80. À cette période, l'animateur était âgé de 22 ans, et commençait seulement à prendre confiance en lui. Son adolescence a en effet été une période particulièrement compliquée.
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Les complexes de Stéphane Bern
Très honnête, Stéphane Bern a conscience de la mauvaise image qu'il pouvait avoir de lui-même lorsqu'il était plus jeune. Dans une interview accordée à Paris Match en 2015, il le confiait sans honte : "J'ai été mal dans ma peau jusqu'à l'âge de 20 ans. Je me trouvais moche, je ne plaisais pas." Persuadé que son physique ne pourrait jamais lui permettre de trouver l'amour, il a alors décidé de miser sur d'autres atouts : "J'ai vite compris qu'il fallait que je séduise par autre chose que mon physique. J'avais l'humour caustique, un peu anglais."
Le fait de grandir, de prendre de l'âge, a été une libération pour lui, alors que cette étape est souvent redoutée par d'autres. "J'étais vieux à 20 ans et jeune à 40, l'âge où j'ai commencé à déboutonner mon corset." Mais si ces complexes l'ont si longtemps gêné, c'est peut-être en partie à cause de son éducation. "On ne guérit jamais de son enfance", affirmait-il en effet, précisant : "Mes parents, pour leur part, n'étaient pas du tout démonstratifs."
"J'ai été battu, mais je méritais mes gifles"
C'est sans langue de bois que Stéphane Bern évoque sa relation compliquée avec sa mère, Melita Schlanger-Bern. Dans "Le Divan" de Marc-Olivier Fogiel, il racontait les violences que lui faisait subir sa mère "castratrice" : "J'ai été battu, mais je méritais mes gifles." Pas question pour cette dernière de se permettre des gestes tendres gratuitement : "Je me souviens, j'allais me jeter dans les bras de ma mère, elle me disait : Oh, écoute, Stéphane, pas d'épanchement ! Et vous faites tout pour mériter l'amour de votre mère. Elle vous dit : Tu auras un câlin si tu fais tes devoirs, ceci, cela. Vous essayez de faire bien, sauf que vous, ça réussit moins que votre frère, donc, forcément, vous n'avez pas de câlins…"
Et de préciser : "J'entendais en permanence mes parents dire : 'Qu'est-ce qu'on va faire du petit ? On ne peut rien en faire, il est trop bête'." Des mots durs qui l'ont finalement poussé à se dépasser : "Ou cela vous tue ou, au contraire, moi, je me disais : Ah, ils ne savent pas ce qu'ils vont faire de moi, eh bien, ils vont voir… Ils ont fait de moi ce que je suis."
Une certaine jalousie envers son frère
Dans "Le Divan", Stéphane Bern confiait : "Mon frère s'en est sorti. Moi, j'étais trop inféodé à elle, je voulais tellement qu'elle me regarde, qu'elle me parle, qu'elle m'aime…" Le frère en question n'est autre qu'Armand Bern, décédé durant l'été 2022. Sur Instagram, l'animateur lui a rendu hommage en affirmant : "On s’était juré qu’on resterait unis pour la vie et la mort nous a séparés ce 6 août. Tu es parti trop tôt, à un mois de ton 60e anniversaire, après avoir lutté courageusement contre le mélanome qui a fini par l’emporter. Pudique et modeste, humble et taiseux, mais terriblement sensible, tu n’aimais pas les épanchements et me laissais prendre la lumière pour mieux rester dans l’ombre."
L'occasion pour lui de rappeler que son aîné a longtemps été le chouchou de la famille, celui à qui tout réussissait : "Tu étais le pilier de notre famille, le roc, l’aîné et le bon génie vers lequel on se tournait (...) J’étais fier d’avoir un frère aîné de 14 mois plus âgé qui avait eu le bac à 16 ans et Polytechnique à 19 ans (X81). Brillant ingénieur, collaborateur attentionné et humain... Ton intelligence m’impressionnait, ta capacité de travail, ton immense culture, ta gentillesse, ton humour et ta grande générosité." Dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel, il confiait déjà les complexes créés par les comparaisons incessantes à son frère : "Mes professeurs disaient à mes parents : 'Non, Stéphane est un bon élève, mais enfin vous savez madame, ça ne sera jamais son frère'." Et c'est pour se différencier de lui qu'il s'est passionné pour des domaines de niche : "Moi, je voulais exister donc je faisais le chien savant, je connaissais tout sur des sujets qui n'intéressaient pas les autres membres de la famille".
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