Le stress peut-il causer une rupture d'anévrisme ?
Un anévrisme est une petite excroissance qui se développe sur la paroi d’une artère intracrânienne. Sous l’effet de différents facteurs, cet anévrisme peut se rompre. On parle alors d’hémorragie méningée ou hémorragie sous-arachnoïdienne. “L’arachnoïde est la membrane qui tapisse l’os du crâne et les méninges enveloppent le cerveau. La rupture d’anévrisme est donc une hémorragie dans l’espace qui enveloppe le cerveau”, détaille le Pr Amarenco, neurologue. “Il s’agit d’une pathologie très dangereuse qui concerne aussi bien le sujet jeune que le sujet âgé. 50 % des patients seulement des patients arrivent à l’hôpital, l’autre moitié décède”, ajoute le neurologue.
Le Pr Amarenco rappelle qu’il faut distinguer le bon stress du mauvais stress. “Le bon stress est celui qui nous permet de nous lever le matin, de faire du sport, de nous investir dans le travail. Il est lié à la sécrétion d’adrénaline et de cortisol”, explique-t-il. Ce stress-là est positif et n’a pas d’impact négatif sur la santé. “Le mauvais stress est le stress psychosocial, lié par exemple à une faillite financière, le harcèlement au travail ou à la maison, le décès d’un proche ou l’accompagnement d'un proche dans une maladie sévère. Ce stress est mauvais et peut miner la personne. On sait qu’il favorise non seulement l’hémorragie méningée, c'est-à-dire la rupture d’anévrisme, mais aussi l’AVC (accident vasculaire cérébral)”, détaille le neurologue.
Le principal facteur de risque de saignement des anévrismes, et quasiment (...)