Un requin dans la Seine : Netflix imagine le pire des scénarios pour les Jeux Olympiques

Sorti ce 5 juin sur Netflix, le film "Sous la Seine" met en scène Bérénice Bejo en pleine compétition sportive à Paris. Un requin sème la pagaille et il faut agir vite pour éviter le bain de sang.

Le film
Le film "Sous la Seine" sort sur les écrans le mercredi 5 juin, sur Netlfix. (Photo : Netflix)

Un requin gigantesque dans les eaux de la Seine en pleine compétition sportive ? C'est le scénario du nouveau film Netflix, sorti ce 5 juin sur les écrans. Ce dernier se déroule à l'été 2024 et semble prédire le pire pour l'actualité de notre belle France.

La Seine a été nettoyée. Non pas pour les Jeux Olympiques, mais pour les championnats du monde de triathlon. La maire de la ville l'assure : l'eau est propre et sans danger. En tout cas, c'est ce qu'elle pense.

Paris accueille pour la toute première fois les championnats du monde de triathlon. C'est sur la Seine que l'épreuve de natation aura lieu. Pour l'occasion, l'eau a été nettoyée. Sauf que voilà : Sophia (une scientifique jouée par Bérénice Bejo), est alertée par Mika, une activiste écologique, qu'un grand requin rôde dans le fleuve.

Quelques années auparavant, Sophia perd son équipe et son mari lors d'une expédition au milieu du 7ème continent - cet océan de plastique six fois plus grand que la France. Là-bas, la rencontre entre les scientifiques et Lilith, un requin mako, est fatale. Alors lorsque ce même squale, balisé, se retrouve dans les eaux de la Seine, il faut agir. Et vite !

"On aurait facilement pu refaire Les Dents de la mer à Paris mais ça n'aurait pas été très malin de notre part. D'autant que c'est un animal qui ne fait plus peur mais qui fascine. On a préféré faire un film sur l'effondrement écologique. Le requin n'est qu'un prétexte à raconter un Dont Look Up à la française. C'est un révélateur de ce qui se passe", a confié Xavier Gens, le réalisateur, dans les colonnes de BFMTV. "Je voulais absolument que le spectateur ait à la fin du film une prise de conscience par rapport aux îlots de plastique que l'on trouve dans le Pacifique et que l'on voie les conséquences de tout ça." Parce qu'il est là, le vrai message du film.

Aujourd'hui, la surpêche et la pollution des eaux ont privé les requins (et autres animaux marins) de leurs sources d'alimentation. C'est ça qui les pousse souvent à s'aventurer dans de nouveaux territoires. "Je voulais absolument essayer de faire un film qui réhabilite les requins au cinéma alors qu'on les diabolise très régulièrement. Là, on va avoir peur mais on va en même temps réfléchir sur l'espèce", explique Xavier Gens à Europe 1.

Face à leur petit écran, bien installés au fond du canapé, certains diront : "impossible". Et pourtant ! La Seine a déjà recueilli une orque et un bélouga, un peu perdus. Un requin, "c'est envisageable mais dans certaines conditions", assure au HuffingPost Éric Clua, vétérinaire et professeur à l’École Pratique des Hautes Études. Selon le spécialiste, seul le requin bouledogue serait capable de remonter dans les rivières d'eau douce. Pour autant, ce dernier "est un requin avant tout d’eau tropicale et la France est en zone tempérée". Il faudrait donc de grands changements climatiques pour que ce genre de requin puisse se retrouver dans la Seine.

Impossible en revanche qu'un mako (le requin présent dans le film) se retrouve dans les eaux parisiennes. Celui qui fait partie de la famille des grands requins blancs vit essentiellement au large. "On est dans de la fiction la plus totale", confirme Eric Clua devant les images. Pas de panique donc pour les Jeux Olympiques à venir. Les nageurs ne devraient pas se faire chatouiller les pieds... hormis par un sachet plastique, peut-être.

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