Une influenceuse voluptueuse affirme que ‘les personnes corpulentes sont réduites au silence' sur Instagram

(Photo: fullerfigurefullerbust via Instagram)
(Photo: fullerfigurefullerbust via Instagram)

Une influenceuse présente sur les réseaux sociaux considère qu’elle a été victime d’un “shadow ban” sur Instagram à cause de son poids.

Georgina Horne, blogueuse voluptueuse connue sous le pseudo @fullerfigurefullerbust et basée au Royaume-Uni, a récemment remarqué un certain manque d’enthousiasme autour de ses posts qui encouragent les gens à se sentir bien dans leur peau. Pour elle, cela est dû au “shadow banning” (également connu sous le nom de “ghost banning”, “stealth banning” et “comment ghosting”). Cette pratique signifie qu’un utilisateur est tenu à l’écart de certaines communautés sans le savoir. Cette pratique est particulièrement problématique pour les influenceurs qui utilisent des hashtags. Une fois les utilisateurs victimes de “shadow banning”, ces derniers et leurs followers sont les seuls à pouvoir voir les posts en recherchant les hashtags concernés.

Georgina Horne affirme avoir été “carrément touchée par le ‘shadow banning’”, car ses posts apparaissent rarement dans les sections hashtag et le nombre de ses likes a “drastiquement chuté”. Elle a confié en légende d’un récent post d’elle en maillot de bain : “Ça se passerait différemment si j’étais mince et je postais le même type de contenu. Les personnes corpulentes sont réduites au silence, et je ne suis pas du tout d’accord avec ça”.

Elle considère que le contenu qu’elle publie encourage les autres et ne souhaite pas que ces personnes passent à côté de son message. “Pourtant, je suis désavantagée juste parce que mon corps n’est pas ‘parfait’”. G. Horne a également un problème avec les personnes qui sont sous les projecteurs. “Les femmes qui font du 40 et qui montrent leur double menton et leurs bourrelets sous certains angles obtiennent 468010k likes, car c’est acceptable. C’est temporaire. Contrairement à mon corps corpulent. Et je suis punie à cause de ça”.

Elle ne sait pas exactement quand (ou si) le “shadow banning” supposé a commencé. “Évidemment, je n’affirme rien et je n’accuse pas insta”, confie G. Horne à Yahoo Lifestyle. “J’ai juste remarqué un changement”. Ce changement indique clairement une absence d’engagement. L’année dernière, chacun de ses posts recevait systématiquement entre 500 et 5 000 likes, voire jusqu’à 15 000 likes dans certains cas.

Georgina Horne n’est pas la seule à avoir remarqué un changement important. Il y a deux mois, le mannequin grandes tailles Carina Shero a lancé une pétition à propos de cette pratique. “Instagram ferme discrètement et “shadow ban” des comptes qui incluent des personnes corpulentes et grandes tailles qui sont fières de montrer leur corps vêtues de lingerie et qui posent de manière sensuelle tout en détruisant les stéréotypes associés aux personnes corpulentes”, a-t-elle confié sur Change.org. Beaucoup de gens ont exprimé leur compassion en commentaire. “Je suis victime de ‘shadow banning’ car j’ose me trouver sexy moi aussi”, a confié Vivienne Rose. “J’ai atteint 80 k la première fois, avant d’être effacée sans motif. Cette fois, j’approchais des 60k lorsque j’ai perdu des milliers de followers du jour au lendemain il y a une semaine, et mon compte a cessé de grandir”.

Une autre femme qui affirme avoir été victime de “shadow banning” a essayé de comprendre ce qui s’était passé : “J’ai envoyé des centaines de demandes ces derniers mois, mais Instagram n’a pas répondu une seule fois. Les followers que j’ai accumulés au cours des dernières années, toutes mes photos, mes contacts professionnels, et tous les autres comptes que je suivais (et qui m’inspiraient au quotidien) ont tous disparu. Instagram doit cesser ces pratiques discriminatoires immédiatement !!”.

Les femmes grandes tailles n’ont évoqué ce problème que récemment, pourtant le “shadow banning” n’est pas un phénomène nouveau. L’année dernière, Instagram avait reconnu le problème. “Nous sommes conscients que certains utilisateurs rencontrent des problèmes avec notre recherche de hashtags et que certains posts n’apparaissent pas”, avaient-ils confié dans un communiqué. “Nous nous efforçons continuellement d’améliorer nos systèmes grâce aux ressources disponibles”. Instagram n’a pas répondu à la demande de commentaires envoyée par Yahoo Lifestyle.

Maggie Parker