Une maman rédige un essai sur le décès de sa fille de 5 ans des suites d'une maladie « impossible à repérer »
En décembre 2012, Jennifer White a perdu son adorable fille de cinq ans, Olivia, à cause de ce qui est décrit comme une maladie « impossible à repérer ».
Jennifer a rédigé un essai déchirant pour Today’s Parent, décrivant le jour où Olivia est tombée malade pour la première fois. Elle disait souffrir de l’oreille et a rapidement été amenée dans une clinique sans rendez-vous qui lui a prescrit des antibiotiques. Olivia a pris ses médicaments en suivant les instructions et tout s’est déroulé normalement les jours suivants. Elle a même participé à son concert de fin d’année à l’école le mercredi suivant.
Mais Olivia a été forcée de rentrer à la maison le vendredi, le dernier jour de classe avant les vacances de Noël, car elle ne se sentait pas très bien.
Jennifer a remarqué des marques sur l’estomac d’Olivia.
« Je me souvenais qu’elle avait développé des marques après avoir pris (de l’amoxicilline) quelques années plus tôt », a confié Jennifer. « A l’époque, le médecin avait dit que cette réaction était courante et qu’elle disparaitrait avec le temps ».
Cette fois-ci, un autre médecin a confié qu’il s’agissait « probablement d’une réaction » et a conseillé à Olivia d’arrêter de prendre cet antibiotique. « Rentre à la maison », lui a-t-il dit.
Le dimanche, Jennifer a remarqué des marques de plus en plus violettes sur le corps d’Olivia. Cette dernière refusait alors de boire ou de manger quoi que ce soit lors d’une réunion familiale de Noël. Un proche a suggéré qu’Olivia était peut-être déshydratée et qu’il faudrait lui donner des glaces à l’eau, mais la jeune fille a refusé.
Le jour suivant, le jour du réveillon de Noël 2012, le père d’Olivia, Glenn, s’est rendu aux urgences avec elle et le médecin a confié que tout allait bien, après avoir examiné et pris la température d’Olivia.
« Donnez-lui du Tylenol et un peu de temps », ont-ils confié à Glenn.
Jennifer a préparé le repas préféré d’Olivia pendant qu’elle regardait Scooby–Doo avec son père, la jeune fille ayant vomi toute la soirée et étant malade à Noël.
Olivia a miraculeusement mangé un peu avant d’aller se coucher, alors qu’elle avait vomi des fluides tout au long de la journée.
« Je n’ai pas dit bonne nuit. Je n’ai pas dit Je t’aime. Je n’ai pas dit A demain comme je le faisais d’habitude », a confié Jennifer. Elle pensait que tout irait bien, qu’Olivia allait se remettre tranquillement et qu’elle ouvrirait ses cadeaux le lendemain et mangerait son dessert.
« Il lui arrivait de vomir ce qu’elle buvait. On essayait de faire en sorte qu’elle se calme, on lui faisait sa petite toilette et on passait à autre chose. Ça ressemblait aux nombreux maux de ventre que nous avions déjà observés par le passé, mais avec des marques violettes en plus ».
Jennifer a découvert que son enfant était décédé en allant la réveiller le lendemain. Elle est sûrement décédée tôt le matin.
« Je ne peux pas exprimer la suite avec des mots. C’est impossible. De l’émotion à l’état pur. Un enfer absolu », a confié Jennifer.
Les médecins pensent qu’Olivia a sûrement contracté une infection bactérienne à cause d’une morsure ou d’une égratignure, des semaines, des mois, voire des années avant de tomber malade, probablement à un moment où son système immunitaire était fragilisé à cause d’un rhume ou d’une grippe, a précisé Jennifer.
« Elle a probablement contracté la mononucléose », a confié Jennifer. « Elle souffrait de mono et a développé une infection sanguine, et est sûrement décédée des suites d’un arrêt cardiaque entrainé par une septicémie grave (empoisonnement du sang) que trois professionnels médicaux n’ont pas été en mesure de repérer ».
La mère de trois enfants a depuis créé Wishes for Olivia, une association qui réunit des fonds pour la fondation Make-a-Wish (Canada) afin d’aider à réaliser les rêves des enfants aux quatre coins du Canada. Ils ont déjà aidé à réunir plus de 205 000 $.
Jennifer continue pourtant de se réveiller tous les jours avec l’impression terrible de ne pas avoir été à la hauteur.
« Tous les jours, je dois essuyer mes larmes, sourire et faire toutes ces choses normales du quotidien, alors que toutes les fibres de mon corps souhaitent se dissoudre à cause de la douleur. J’ai perdu ce que j’avais de plus précieux », a-t-elle confié.
« Je compte tous les soirs avant d’aller me coucher. Je compte le temps qu’il reste avant que je puisse la revoir. J’ai choisi une date future au hasard, le 27 juin 2064, mon 87e anniversaire, et j’ai décidé que ce jour-là, je m’allongerai, je regarderai sa photo… et je déciderai avoir suffisamment attendu. Je m’endormirai. Et je la reverrai ».
« Plus que 422 798 heures à attendre ».
Nisean Lorde
Yahoo Canada Style
