Une mère, ancienne accro aux drogues, partage des photos encourageantes de sa transformation
Les photos avant/après choquantes d’une mère, qui illustrent les « horribles » effets de sa dépendance à la meth, la cocaïne et l’héroïne, font le buzz depuis quelques semaines, entraînant des réactions de choc et d’espoir.
« J’étais un monstre », a confié Dejah Hall, 26 ans, originaire de Glendale en Arizona à ABC 15 la semaine dernière (vidéo ci-dessous). « J’étais un monstre dans tous les sens du terme ».
Hall, désormais adepte de Jesus et mère d’une petite fille de 18 mois, a publié un ensemble de photos sur Facebookle 6 décembre afin de célébrer quatre ans de sobriété. Elle apparait ainsi épuisée et le regard vide sur les premières photos et bien coiffée, de toute beauté et le regard vif sur les photos plus récentes.
« Aujourd’hui, je célèbre 4 ans sans héroïne ni méthamphétamine », peut-on lire sur son post adressé au groupe publique Facebook Sobriety Birthdays. « La photo en haut à gauche a été prise au pire moment de ma dépendance, je me droguais par intraveineuse et les choses ont vite dégénéré comme c’est souvent le cas. La photo en bas à gauche a été prise lorsque j’ai été arrêtée le 6-12-12 mais il s’agit également du jour où j’ai enfin remis ma vie entre les mains de Dieu ! Grâce à Dieu, je complète actuellement ma licence et j’espère un jour proposer mes services dans des prisons… ».
Le post d’origine de D. Hall a été partagé plus de 34 000 fois et a entraîné plus de 78 000 réactions, ainsi que des centaines de commentaires de soutien qui incluent : « Tu es un vrai miracle ambulant », ou encore « La sobriété te va comme un gant !!! ». Elle a de nouveau publié les photos le 16 décembre afin d’exprimer sa gratitude vis-à-vis de toutes ces réactions positives, réunissant 600 réponses et de nouveaux commentaires qualifiant la jeune femme d’« inspiration » au « témoignage très fort ».
La jeune maman, qui travaille en tant que bartender afin de pouvoir suivre ses études chrétiennes à Grand Canyon University, a confié au Daily Mail cette semaine qu’elle avait commencé à tomber dans le piège des drogues à 17 ans en consommant un comprimé lors d’une soirée. « C’est à partir de là que tout a dégénéré. Je consommais parfois six comprimés d’un coup tous les jours avant de finalement décider d’arrêter à 20 ans », a-t-elle confié.
Elle a tenté des traitements à base de méthadone avant d’opter pour un sevrage brutal jusqu’à ce qu’un ami lui conseille de consommer de l’héroïne afin de contrer les symptômes de privation. « J’ai immédiatement adoré l’effet de la drogue. Elle engourdissait mes sens », a-t-elle confié. « Je ne pouvais pas m’arrêter. Je voulais simplement être anesthésiée. Rien d’autre ne comptait. Je voulais juste planer en permanence… Je me fichais de vivre ou de mourir lorsque j’ai commencé les injections d’héroïne ». D. Hall confie s’être injectée de la méthamphétamine et de l’héroïne pendant plusieurs mois en 2012. « Je me tuais mais j’avais quand même l’impression d’être belle », a-t-elle confié.
La seule personne qui est parvenue à lui faire entendre raison est son grand-père qui a osé lui parler franchement lorsqu’elle est passée pour son anniversaire.
« Mon grand-père était assis dans sa chaise roulante et il m’a regardé en me disant : Tu me fais de la peine, Dejah », a confié D. Hall à ABC 15. « Je suis allée dans la salle de bain et je me suis regardée afin de voir qui j’étais devenue, cette personne dégoûtante qui avait besoin de s’enfoncer des aiguilles car elle n’arrivait pas à vivre normalement ». Elle a alors promis à son grand-père qu’elle allait se reprendre et s’est fait arrêtée quelques heures plus tard, avant d’être envoyée en prison, se mettant ainsi sur la bonne voie pour tenir sa promesse.
Hall aurait pu se procurer des drogues en prison mais elle a décidé de rester sobre et de se tourner vers une vie religieuse. Son grand-père est décédé deux semaines après son incarcération.
« Mon plus grand souhait est de lui dire que j’ai réussi », a-t-elle confié. « J’y arrive tous les jours ». Son message a le mérite d’avoir été reçu par des milliers de personnes aux quatre coins du monde.
Beth Greenfield
Auteure sénior