Quand les vêtements de travail construisent la mode

Pantalon cargo, cotte à bretelles et veste multipoche : la mode détourne et fait briller toutes les facettes du vestiaire utilitaire.

La veste en jean et le bleu de travail n’ont pas seulement leur coloris en commun, tous deux font partie de ces vêtements de métier qui se sont hissés au rayon des grands classiques. C’est à la fin du XIXe siècle que leur histoire commence. D’un côté de l’Atlantique, le jean devient l’uniforme de l’ouvrier américain, pendant qu’en France la blouse se généralise à l’usine. C’est la naissance du bleu de travail, qui résiste au temps et aux intempéries grâce à la toile moleskine 100% coton, tissée très serré.

Sa couleur bleu de Prusse, déjà adoptée par les marins et certains militaires, avait l’avantage d’être peu coûteuse à fabriquer. Dans les années 1950, on l’appelait la deuxième peau des métallos. En mai 1968, il s’électrise en bleu Bugatti et se mue en symbole de rébellion dans les manifestations étudiantes. Plus tard, la veste en moleskine s’illustre sur les podiums grâce à des couturiers comme Marithé et François Girbaud, Agnès b. , mais elle est aussi repérée sur les épaules de Coluche, Sophie Marceau dans « La boum», Jean Gabin et plus récemment Pharrell Williams .

Al Pacino, en salopette et bleu de travail, incarne Frank Serpico dans «Serpico », de Sidney Lumet, sorti en 1973.
Al Pacino, en salopette et bleu de travail, incarne Frank Serpico dans «Serpico », de Sidney Lumet, sorti en 1973.

Al Pacino, en salopette et bleu de travail, incarne Frank Serpico dans «Serpico », de Sidney Lumet, sorti en 1973. © Getty Images (...)
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