Vaccination au collège, on peut faire mieux : la chronique de Marina Carrère d'Encausse

Marina Carrère d'Encausse

Journaliste, docteure en médecine, créatrice du « Magazine de la santé » sur France 5, Marina Carrère d'Encausse chronique chaque mois pour Version Femina l'actualité de la santé.

Le 4 septembre 2023, les ministres de la Santé et de l'Education nationale lançaient une campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les élèves de 5e. Le but : protéger de ces virus sexuellement transmissibles qui provoquent plus de 6 000 cancers (organes génitaux, anus, sphère oropharyngée) par an. Les préservatifs protègent partiellement contre ces infections, mais la vaccination (recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans avec un schéma à deux doses) reste le mode de protection le plus eff-cace. Dans les pays où la population est largement vaccinée contre ces virus depuis près de vingt ans, on constate une diminution drastique des cancers du col de l'utérus, le pays modèle étant l'Australie. En 2007, un programme national de vaccination y était déployé. Résultat : les experts annoncent l'élimination du cancer du col de l'utérus d'ici à 2035 ! Mais…. en Australie, comme au Portugal, en Belgique ou encore au Royaume-Uni, la population adhère à ces programmes. Plus de 70 % des adolescents sont vaccinés.

En France, ce sont moins de 50 % des jeunes filles et moins de 13 % des garçons de moins de 15 ans qui ont reçu minimum une dose du vaccin. D'où cette campagne en milieu scolaire. Elle affchait pourtant un objectif modeste : que 30 % des élèves reçoivent la première dose cet automne, la deuxième devant être réalisée avant l'été. A mi-chemin, le bilan est mauvais : moins de 10...

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