Vagues de chaleur : aura-t-on bientôt droit à un "congé canicule" si le thermomètre continue de grimper ?

La menace que représentent les vagues de chaleur devient de plus en plus préoccupante pour l'ensemble des populations, y compris pour les travailleurs. Ces hausses de températures, loin d'être anodines, ont en effet des conséquences directes sur notre quotidien, et notre santé, mais affectent également notre façon de travailler. Comme l'a indiqué The Lancet le 16 mars 2023, les experts s'alarment déjà en prédisant que Paris pourrait par exemple devenir la ville européenne la plus touchée par la mortalité en période de canicule. L'INRS rapportait aussi, le 21 juin 2019, que le travail peut s'avérer dangereux lorsque le thermomètre dépasse "30 °C pour une activité sédentaire", et "28 °C pour une activité en extérieur". Pour de nombreux salariés, le réchauffement climatique est en effet associé à une détérioration de leurs conditions de travail, entre impacts physiques et psychologiques, fatigue accrue et perte d'attention. Ces vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes et intenses, risquent donc de réduire les opportunités de récupération, notamment nocturnes, ce qui renforce le besoin d'une protection adaptée.

À l’heure actuelle, aucune disposition légale n'autorise les travailleurs à s'absenter en cas de canicule sévère. En effet, le Code du travail actuel n'indique pas de "température maximale" au-delà de laquelle un employé pourrait légitimement refuser de travailler. Ainsi, il n'y a pas de seuil de température clairement défini permettant à un salarié d'exercer son droit (...)

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