Vincent Dedienne se confie sur son enfance "compliquée" : "Le rire m'a vengé"
À l'affiche de la comédie "Parents d'élèves", ce lundi 20 février 2023 sur TF1, Vincent Dedienne incarne un voisin qui aide une mère célibataire, et qui va se faire passer pour son père pour séduire une enseignante. Un rôle intéressant pour celui qui confie avoir eu une enfance "compliquée".
Acteur, humoriste, auteur, metteur en scène... À 36 ans, Vincent Dedienne a su s'imposer aussi bien sur la scène du théâtre qu'au cinéma ou encore à la télévision. Il a découvert sa passion pour le showbusiness alors qu'il n'avait que 7 ans, en regardant la vidéo d'un spectacle de Muriel Robin. Peu après, il découvrait avoir été adopté. Et de son propre aveu, dans une interview accordée au magazine Psychologies, il estime que son enfance a été "une aventure compliquée".
Vidéo. Vincent Dedienne (Parents d’élèves) : "Je n’ai pas tellement envie d’avoir d’enfant"
Il a appris son adoption au détour d'une conversation
Dans les colonnes de Paris Match, en 2017, l'humoriste racontait comment il avait découvert que ses parents n'étaient pas ses géniteurs. "Un jour, à l’école, le maître nous a réunis pour nous annoncer qu’un de mes camarades avait été adopté. En rentrant chez moi, ma mère était sur la machine à coudre en train de reprendre l’un de mes pantalons, je lui raconte l’histoire. Et là, elle m’a dit : 'Ah oui, Adrian a été adopté. Eh bien, toi aussi.' Et ça a été la fin de l’histoire."
Une annonce qui aurait pu être traumatisante pour certains enfants, mais pas pour Vincent Dedienne, qui avoue n'avoir jamais eu la tentation de se renseigner sur ses parents biologiques. "Je n'ai aucune raison d'aller chercher ailleurs. En vérité, ça me plaît plutôt d’être une énigme, même si je suis l’exemple-type d’adoption réussie." Il l'affirme : "Il faut dire que mes parents sont géniaux… Et tout ce que je vis aujourd’hui, c’est grâce à eux."
Une enfance parfois compliquée à gérer
Si son adoption n'a pas été un choc ou un problème pour le comédien, cela ne signifie pas qu'il a eu une enfance facile pour autant. "Enfant, adolescent, il faut être "le plus quelque chose" pour qu’on vous considère. Il faut être cool, il faut être mignon : je ne l’étais pas", révèle-t-il à Psychologies. "Il faut faire rêver : ça n’était pas mon cas. Il faut avoir du succès, la belle veste et le beau scoot : je n’avais rien de tout ça. Alors j’étais aux premiers rangs, dans le bus, et c’était encore moins 'cool'." L'humour a été salvateur pour Vincent Dedienne. "Le rire m’a fait rejoindre le dernier rang : à force de faire des blagues, j’ai été adopté. Quand tu es drôle, tu fais l’unanimité." Et de préciser : "Le rire vous redonne le pouvoir sur le réel. Surtout si ce réel est injuste. S’il vous fait souffrir ou qu’il vous met en colère. Moi, le rire m’a vengé de l’enfance."
Et encore une fois, ses parents n'ont pas hésité à le soutenir dans ses projets. "Ma différence les a toujours intéressés : qui j’allais devenir, ce que j’étais qu’ils n’étaient pas… J’étais un peu à part et, très vite, ça les a passionnés. J’étais nul en judo, je me foutais des superhéros et j’étais plus Joe Dassin que G-Squad. J’ai toujours été attiré par des trucs qui n’intéressaient pas les gens de mon âge. (...) Mes parents travaillaient beaucoup, on vivait dans un petit village, j’étais souvent seul dans ma piaule : il fallait trouver des subterfuges pour tromper l’ennui, alors j’inventais des personnages, des dialogues…" Un terreau fertile pour la carrière qu'il possède aujourd'hui.
Vidéo. "Mon goût pour la notoriété remonte à loin" : Vincent Dedienne se confie sur son besoin d'être reconnu
À lire aussi :
>> Vincent Dedienne: "Je me dis que si je suis ridicule, c’est que je suis à la bonne place"
>> Vincent Dedienne (Parents d’élèves) : "Je n’ai pas tellement envie d’avoir d’enfant"
>> Télématin : Vincent Dedienne gêné par la diffusion de photos d'enfance