« Vincent doit mourir », « Gueules noires » : le Made in France bon chic bon genre

Il parait loin le temps où le cinéphile se plaignait du manque de films de genre Made in France. Film de vampire (« Le Vourdalak »), de monstres (« Le Règne animal » qui va bientôt franchir le million d’entrées), de gangsters (« Apaches »), sans oublier, bien sûr, le renouveau du cinéma de cape et d’épées avec « Les Trois mousquetaires », pas une semaine sans une tentative d’explorer des territoires longtemps désertés par le cinéma hexagonal. « Aka », « Balle perdue », « Voleuses »… les plateformes américaines raffolent aussi de notre savoir-faire et l’on peut espérer un âge d’or du genre. Cette semaine, hasard du calendrier et concurrence un peu dommageable, « Vincent doit mourir » et « Gueules noires » offrent deux versions du cinéma fantastique, le premier dans une veinte paranoïaque, le second dans une approche plus horrifique.

« Vincent doit mourir » de Stephan Castang

Avec Karim Leklou, Vimala Pons

La critique (3/5)

Questionner le genre. Mais pas celui que l’on croit. Dans ce thriller-film d’horreur-survival-pamphlet sociétal, Stephan Castang joue avec les codes du cinéma. Un premier film parfaitement maîtrisé au pitch imparable : sans raison, un quidam (le toujours subtil Karim Leklou) se fait agresser par toutes les personnes dont il croise le regard. Récit cauchemardesque mais pas que (l’amour peut encore faire des miracles), exercice de style paranoïaque digne d’un Shyamalan en pleine forme, voilà une parabole terrifiante sur la France de 2023, sa violence c...


Lire la suite sur ParisMatch