Vincent Lacoste redoutait les scènes de sexe de ce film : "Il y avait des indications comme 'Ils font un plan à trois'"
Au casting de "Première année", ce mardi 5 décembre sur France 2, Vincent Lacoste a été révélé dans "Les Beaux Gosses". Alors que rien ne le prédestinait, le jeune homme a choisi la carrière d'acteur et a accepté des rôles très divers. Il a ainsi confié qu'il avait redouté certaines scènes de sexe dans "Plaire, aimer et courir vite", où il campe une jeune homme homosexuel.
Vincent Lacoste a débuté sa carrière très jeune. Repéré par Riad Sattouf, à la recherche d'adolescents novices pour jouer les deux collégiens un peu loosers de son film "Les beaux gosses", en 2009, le jeune homme a découvert le cinéma presque par hasard. Force est de constater que cela lui a plu. Depuis, l'acteur a enchaîné plusieurs films qui ont confirmé son talent et l'ont installé parmi les jeunes comédiens "bankables" en France.
"Je me suis demandé comment j'allais faire pour jouer ça"
"Jacky au royaume des filles", "Camille Redouble","Hippocrate", "Illusions perdues"... Il s'essaie au cinéma, à la série, et représente différents corps de métiers, à différentes époques, avec un certain brio. Cependant, l'acteur a avoué qu'il a eu des appréhensions vis-à-vis de certaines scènes en particulier, en raison de certaines scènes de sexe qu'il devait jouer. Ainsi, dans "Plaire, aimer et courir vite", de Christophe Honoré, sorti en 2018, Vincent Lacoste prête ses traits à Arthur, jeune étudiant à Rennes, qui rencontre Jacques (Pierre Deladonchamps), un écrivain qui vit avec son fils à Paris. "Je n'ai pas vraiment eu peur quand j'ai lu le scénario. C'est plutôt ensuite que je me suis demandé comment j'allais faire pour jouer ça. D'autant qu'il était encore plus sexuel dans le film. Il y avait des choses assez crues, des indications comme 'Ils font un plan à trois'", a-t-il expliqué lors d'un entretien accordé aux Inrockuptibles.
Mais la curiosité et le challenge l'emportent, d'autant plus que l'acteur peut compter sur la bienveillance de son réalisateur : "J'avais envie de tester de nouvelles choses. Et Honoré a toujours été hyper respectueux et attentif vis-à-vis de notre corps. Il mimait les scènes de sexe, il ne nous balançait pas juste, 'Bon bah là, vous vous foutez à poil et vous baisez'."
"Je n'avais jamais embrassé un garçon avant"
Vincent Lacoste a également déclaré dans Paris Match avoir été rassuré par son partenaire, Pierre Deladonchamps. "Une scène de sexe n'est qu'une expression amoureuse comme une autre, affirme de son côté Christophe Honoré dans Paris Match. Il faut éviter d'être dans la performance." À Vincent Lacoste de confirmer : "Concernant les scènes de sexe, grâce à Pierre, c'était assez joyeux. J'étais un peu stressé par ça, assez intimidé même et il m'a mis très à l'aise. Mine de rien, je n'avais jamais embrassé un garçon avant."
"Par rapport à mes rôles précédents, j'ai l'impression que je devais faire un chemin plus grand vers le personnage. Il est peut-être celui qui est le moins proche de moi", a réfléchi à voix haute Vincent Lacoste. Et d'ajouter : "En plus de son orientation sexuelle, il a très confiance en lui, il est très conquérant, très sexuel. C'est nouveau pour moi de me voir filmé de cette manière."
Un défi qui n'a pas déplu à l'acteur et lui a même ouvert de nouvelles perspectives dans son jeu. Ainsi, dans "Le temps d'aimer", de Katell Quillévéré, sorti le 29 novembre, il campe François, un étudiant issu d'un milieu aisé, à la fin des années 40. Il rencontre Madeleine, qui veut laisser derrière elle son passé de femme tondue à la Libération, pour avoir vécu une aventure interdite avec un soldat allemand. Mais François fuit sa propre identité : il est attiré par les hommes, à une époque où la loi française interdit encore l'homosexualité.
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