"Le viol incestueux est une violence" : Christine Angot parle de l'inceste aux côtés de sa fille Léonore Chastagner

Depuis 30 ans, l'autrice Christine Angot tente de faire entendre le sujet de l'inceste. Après des décennies de moqueries sur les plateaux télé, de critiques dans les journaux et surtout de silences et de rejets par ses proches, elle réalise son film documentaire "Une famille", disponible au cinéma depuis le 20 mars. Par ailleurs, elle n'hésite pas à forcer le passage et à faire ce qui est nécessaire. C'est-à-dire avoir une discussion et reconnaître l'impact de l'inceste en France. Elle en parle à l'équipe Simone aux côtés de sa fille, Léonore Chastagner.

Pour raconter son histoire, Christine Angot s'est rendue sur un lieu qui ne lui est pas anodin, et c'est Strasbourg. C'était la ville de son père, aujourd'hui décédé, et c'est cet homme qui lui a fait subir un inceste. Là-bas, la femme de son père et ses enfants y vivent toujours. "Eux aussi font partie de l'histoire, nécessairement. Ce n'est pas juste une victime. Il y a aussi une famille et une société autour. Sans quoi on ne peut rien comprendre à ce qu'est l'inceste" affirme la réalisatrice. De plus, elle explique également qu'à partir de certains grands traumatismes, on considère que la seule personne qui est sommée de parler, c'est la victime. Alors en effet, en général, la victime ne peut pas se défiler. Cependant, quant à l'auteur des faits, dans la plupart des cas, c'est comme s'il était extérieur au problème. Bien sûr, en réalité, ils ne le sont pas : "Les gens ne peuvent pas s'exonérer indéfiniment, de ne pas se sentir (...)

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