Violences sexuelles dans l’Église : les faits commis par des prêtres français à l’étranger révélés
Un rapport des Missions étrangères de Paris, publié ce jeudi, ouvre le sujet des violences sexuelles commises par des prêtres français à l’étranger. 63 « incidents de violences sexuelles » ont été répertoriés de 1950 à 2024 dans 14 pays différents.
La fin d’une mise sous silence. Un rapport d’audit commandé par les Missions étrangères de Paris (MEP), communauté de prêtres dédiée à l’évangélisation en Asie et dans l’océan Indien, révèle ce jeudi 12 décembre l’ampleur des violences sexuelles commises par des missionnaires, longtemps tue. L’audit, qui a été réalisé par le cabinet GCPS, s’intéresse aux violences ayant eu lieu au sein de l’institution de 1950 à 2024. 196 entretiens ont été menés dans les quinze pays où la communauté de prêtres est présente et près de 4 000 documents ont été étudiés.
Lire aussi >> Violences sexuelles dans l’Église : comment la Commission Reconnaissance et Réparation accompagne-t-elle les victimes ?
63 « incidents de violences sexuelles » ont ainsi été répertoriés de 1950 à 2024, dans 14 pays. « Ils ont impliqué 46 prêtres sur les 1 491 ayant exercé sur cette période », est-il indiqué dans le document, soit environ 3 % des prêtres. Le pourcentage est légèrement supérieur aux chiffres de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église ( Ciase), relève « Le Monde ».
Ces 63 cas de violences sont divisés en « 8 incidents qui ont été confirmés et 55 allégations non confirmées ». La majorité des faits signalés ont eu lieu dans les années 1970 (19 allégations) ou 2010 (16 allégations), « malgré la diminution continue du nombre de prêtres des MEP en activité ». 19 incidents ont été signalés...
Lire la suite de l'article sur Elle.fr
A lire aussi
Violences faites aux femmes dans le rugby : « Il y a une perpétuation de l’impunité par les clubs »
Violences faites aux femmes : « Il faut des juges spécialisés », réclame Anne-Cécile Mailfert
Coincées à l’étranger, le cauchemar de ces Françaises expatriées victimes de violences conjugales
En milieu rural, la « double-peine » des femmes victimes de violences conjugales