Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo détecté pour la première fois en France : faut-il s’inquiéter ?
Une première détection du virus hémorragique de Crimée-Congo datant du 6 octobre 2023 a été confirmée sur des tiques collectées dans des élevages bovins dans le sud de la France, d’après Santé publique France. Le virus a été détecté dans des tiques du genre Hyalomma, collectées sur des bovins élevés dans les Pyrénées Orientales. Mais pas d'inquiétude : aucun cas n’a été détecté chez l’humain en France à ce jour.
La tique Hyalomma marginatum qui est présente depuis plusieurs décennies en Corse a été détectée à partir de 2015 par le Cirad sur le littoral méditerranéen. Mais elle risque de s’étendre plus au nord dans le futur, sous l’effet du changement climatique. L’objectif des futures investigations est maintenant de chercher à savoir si la circulation du virus est plus largement répartie sur le Sud de la France.
La fièvre hémorragique du Crimée-Congo (ou FHCC) est une maladie due à un virus de la famille des Nairovirus, dont les principaux vecteurs sont les tiques Hyalomma marginatum. Il s'agit d'une tique plus grande comparée à celles que l'on a l'habitude de voir (5mm), reconnaissable à son rostre long et à ses pattes bicolores, comportant des anneaux blanchâtres aux articulations.
La maladie se transmet à l’être humain par les piqûres de ces tiques, mais peut aussi se faire d’homme à homme, dans certaines conditions de contamination : contact avec le sang ou les fluides corporels contaminés. Cette pathologie est grave puisque le taux de létalité, peut atteindre 40 %. À ce (...)