"Le vitiligo touche à l'image de soi" : une psychologue livre ses conseils pour apprivoiser cette maladie de peau (et 3 femmes témoignent)
Maladie auto-immune caractérisée par l’apparition de taches blanches sur la peau, le vitiligo peut survenir à tout âge et s’étendre progressivement sur le visage, les pieds, les mains ou le corps tout entier… Environ un million de Français souffriraient aujourd’hui de cette dépigmentation, souvent difficile à vivre psychologiquement : 42% des malades la voient comme un handicap quotidien et 45% sont anxieux à l’idée de se regarder dans un miroir *. Trois femmes nous racontent leur long chemin avant d'apprivoiser la maladie et de changer leur regard sur elles-mêmes.
* British Journal of Dermatology, 2015
Aussi petite que je me souvienne, j’ai vu des taches rosées sur mon corps, mais c’est vers l’âge de 12 ans que cela a commencé à me peser vraiment. Comme mes taches étaient très présentes sur la nuque et le corps, je n’osais pas mettre de débardeur, j’évitais de dénuder mon dos. J’avais honte de les montrer, peur qu’on se moque de moi, qu’on pense que j’étais malade ou dégoûtante. En plus, elles rougissent lorsque je suis nerveuse ou anxieuse, ce qui m’arrive très souvent car je souffre également d’un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ce n’est que l’année dernière que j’ai appris le nom de ma maladie: le Pityriasis versicolor*, qui ressemble beaucoup au vitiligo. Cela m’a beaucoup soulagée de pouvoir enfin mettre un nom sur cette affection car j’ai pu mieux l’expliquer autour de moi. Encore aujourd’hui, je n’aime pas aller à la plage ou bien (...)