Sommes-nous prêt pour un monde sans Elisabeth II ?

La reine Elisabeth II était un peu la grand-mère de tous. Une femme dont les années d'expérience, les erreurs et les réussites de sa vie lui conféraient une aura de Sage. Une figure de proue qui, mine de rien, nous rassurait dans le paysage médiatique et politique. Tant qu'elle et son savoir étaient là, le monde semblait se porter bien. Sommes-nous prêt pour une vie sans elle ?

Mais comment va-t-on faire, maintenant ? Elisabeth II qui s’en va, c’est un peu Notre-Dame qui brûle. Un monument s’effondre. On est sans mots, sans voix. On n’y croit pas. Le plus long règne du Royaume-Uni, qui coiffe au chapeau (à fleurs) la reine Victoria, à deux doigts de battre Louis XIV, une femme qui, dès sa naissance, appartenait aux livres d’histoire.

Je me souviens du matin d’été où ma grand-mère m’a annoncé la mort de Diana. Elle en était très émue, elle qui pourtant se moquait bien des princesses. Mais un lien indéfinissable nous unit à cette drôle de famille branque et désuète des Windsor : qu’on le veuille ou non, au fond, nous les aimons. Alors aujourd’hui, nous perdons tous un peu une grand-mère. Et nous sommes affligés car nous le savons : désormais, nous ne serons plus les petits-enfants de personne.

Made in Britain

Oh, dear, quel chagrin. Hier encore, cette petite dame aux cheveux blancs, courbée délicatement comme une fleur sur sa canne, offrait son plus beau sourire à la nouvelle Première ministre et tout allait bien, puisqu’elle était là pour nous faire croire que rien n’avait changé depuis Winston Churchill. Pas étonnant que nous nous soyons tous passionnés pour la vie d’Elisabeth à travers « The Crown » : elle était l’éternité quand le monde tournoie et chancèle, le calme silence quand tout est brouhaha, la force tranquille qui n’avait nul besoin de se dire, l’élégance sans...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi