En voyage en Italie, voici tous les faux pas à éviter selon des Italiens

À moins de vouloir passer pour un touriste relou, mieux vaut éviter certaines maladresses et certains clichés.
À moins de vouloir passer pour un touriste relou, mieux vaut éviter certaines maladresses et certains clichés.

TOURISME - « À Rome, fais comme les Romains ». Cet adage attribué à Ambroise de Milan, s’adressant à Saint-Augustin au VIe siècle, n’a pas pris une ride. Sauf que les touristes étrangers, qui affluent toute l’année et en particulier durant l’été en Italie, ne semblent pas toujours l’avoir en tête lors de leurs séjours transalpins. Nous avons demandé à des Italiens de nous lister les comportements qui les agacent.

Le cappuccino, c’est pour le petit-déjeuner et pas après

En tête des griefs, l’étiquette autour de la nourriture et des repas. En la matière, les faux pas sont légion, si l’on en croit les Italiens interrogés.

En top 1 des comportements au restaurant qui choquent : le fait de boire un cappuccino après midi. « Les touristes boivent du cappuccino à n’importe quelle heure, mais encore plus grave à l’heure de l’apéro ou pendant les repas ! », s’indigne Sophia, enseignante de 30 ans.

« Le cappuccino doit être bu le matin, pour le petit-déjeuner, et n’est pas autorisé lors des autres repas, renchérit Elisa, qui vit à Milan. Oui, tout ce qui touche aux repas, c’est sacré pour nous les Italiens. » Le café allongé n’a pas la cote non plus. « Ça n’existe pas chez nous ! », rappelle Sophia.

La table, domaine des faux pas

Attention aussi à l’ordre des plats. « Les touristes à table veulent avoir tous leurs plats en même temps, alors que nous, on respecte un ordre, on ne peut pas tout mélanger comme ça ! », regrette Sophia. Et tant qu’on y est : les pâtes ne sont pas un accompagnement à la viande dans le plat principal, mais font partie des primi piatti, servis après les antipasti (les entrées) et avant les secondi (des plats de viande et de poisson).

La manière dont vous maniez votre couteau peut aussi faire grincer des dents. « Je n’aime pas lorsque les touristes coupent leurs pâtes, confie Gabriele, enseignant de 31 ans à Turin.

Autre sujet d’indignation pour le trentenaire : les choix de toppings sur la pizza. Parmi les pires crimes, selon lui ? « Le ketchup ou de l’ananas. »

Comme dirait Sophia : « En Italie, la pizza à l’ananas, le ketchup et la mayonnaise, c’est la honte ! Pour nous, c’est impossible à comprendre. » Mieux vaut donc éviter de commander une pizza hawaïenne quand vous visitez nos voisins transalpins (notre conseil : en général, mieux vaut éviter de commander une pizza hawaïenne partout).

Évitez les imitations caricaturales

Certes, l’italien est une langue chantante et l’envie de se l’approprier est parfois irrésistible. Mais attention à ne pas en faire des caisses et à éviter les imitations caricaturales, au risque d’énerver, voire de blesser, les locaux. « Certains gesticulent comme un Italien, mais leurs mouvements n’ont aucun sens, se moque Gabriele. Ils feraient mieux de faire moins de gestes, mais au moins de les maîtriser correctement. »

Le trentenaire fait aussi l’inventaire de certains clichés qui peuvent vite devenir exaspérants. « Certains touristes crient des mots italiens, sans raison, comme ‘pizza, mafia, mandolino’. Sauf que personne ne joue de mandoline et que l’on n’est pas fiers de la mafia. »

En général, les blagues ou les commentaires sur la mafia sont à proscrire, tout comme les références constantes au Parrain quand vous traversez la Sicile. Autre cliché qui a du mal à passer, et ça peut se comprendre : « Ceux qui disent que tous les Italiens sont fascistes, ce n’est jamais agréable », précise Gabriele.

Enfin, petit conseil de Sophia : adaptez-vous au rythme local sur la route. Eh oui, la conduite des touristes en voiture peut parfois faire monter la pression ! « Ils roulent trop doucement, pas à la façon italienne », s’exaspère l’enseignante.

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