ELLE a vu « Un beau matin » , de Mia Hansen-Løve

Après « L'avenir »et « Bergman Island », Mia Hansen-Løve revient sur nos écrans avec « Un beau matin », son nouveau film.

Dans ce drame, Mia Hansen-Løve s'est nourrie d'une expérience personnelle : l'accompagnement de son père atteint d'une maladie neurodégénérative. « J'ai écrit le scénario avec un sentiment d'urgence », nous dit-elle. « Même s'il n'arrivait plus à formuler sa pensée, son humour, sa pudeur, sa délicatesse, sa sensibilité, son humanité étaient toujours perceptibles. Je voulais essayer d'attraper ces moments avant qu'il ne bascule dans la folie. » Ce huitième long-métrage suit l'itinéraire de Sandra, une traductrice parisienne qui fait de son mieux pour veiller au confort de son père, jusqu'au jour où il ne peut plus vivre seul. Commence alors un itinéraire délicat : trouver un Ehpad. Au même moment, elle croise un amour de jeunesse. « Je n'aurais jamais pu faire ce film si je n'avais connu que de la tristesse, poursuit la réalisatrice. “Un beau matin” est l'opposé de “Amour”, quelle que soit l'admiration que j'éprouve pour Haneke. »

Un casting cinq étoiles

Pascal Greggory interprète le père. « Pour moi, il est celui qui incarne la parole dans les films de Rohmer. Qu'il joue pour moi un homme en train de perdre le langage me semblait intéressant. » Quant au personnage de Sandra, double de Mia, Léa Seydoux s'est imposée. « Elle a une simplicité, quelque chose de brut dans son jeu qui ressemble à de l'innocence. Léa a su emmener le personnage vers le romanesque. » Melvil Poupaud interprète l'amant. « Avec le temps, il...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi