Week-end entre pélérinage et culture à Compostelle

Dès l’aube, les pèlerins affluent au 33, rue Carretas pour recevoir la Compostela, le certificat qui authentifie leur périple. Il faut avoir affronté les chemins pendant au moins 100 kilomètres. Plus de 300.000 marcheurs convergent chaque année vers Saint-Jacques-de-Compostelle, en quête d’un dépassement de soi, d’un but, de réponses. Leurs prédécesseurs médiévaux venaient vénérer les reliques de saint Jacques le Majeur, un des 12 apôtres du Christ. Elles reposent toujours dans la crypte de la cathédrale, à l’abri dans une châsse d’argent. Elle fait presque pâle figure face au célèbre encensoir de 55 kg qui voltige lors des célébrations. Le baroque s’en est donné à cœur joie surchargeant le chœur de colonnes dorées et d’angelots, sans oublier les deux orgues face à face. Ne manquez pas le portique dit "de la gloire". Cet ancien portail constitue une apogée de l’art roman. Plus de 200 prophètes, saints ou apôtres, taillés dans le granite, ont conservé l’essentiel de leur polychromie. On y accède, seulement sur réservation, par un ancien palais épiscopal qui mène aussi à une vertigineuse balade sur les toits de la cathédrale.

La ville doit son existence au pèlerinage. En témoignent les richesses du musée de la Cathédrale, l’hôtel-Dieu transformé en confortable parador et tous les bâtiments naguère occupés par des ordres religieux. On souffle parmi les étals des halles ou dans le parc Alameda avec sa vue imprenable sur le cœur de ville. Le soir venu, c’est vers les arcades de la (...)

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