Yann Moix « souhaite la mort physique de toute » sa « famille » sauf sa grand-mère

« Familles, je vous hais ! »

Yann Moix a fait plus fort que l’écrivain André Gide, auteur de cette formule désormais célèbre : il déteste tellement les siens qu’il « souhaite la mort physique de toute sa famille ». Seule sa grand-mère trouve grâce à ses yeux, a-t-il précisé sur CNews.

« Je hais la famille, je considère qu'un repas de famille, c'est déjà le début de l'inceste », a-t-il commencé à propos de l’affaire Paul Pogba, qui est victime d’extorsion de fonds de la part d’amis d’enfance et d’un de ses frères.

Et, à une question de l’animateur Pascal Praud évoquant du « second degré », Yann Moix a bien précisé : « Non, au premier degré. Moi qui souhaite la mort physique de la totalité de ma famille, à l'exception de ma grand-mère... »

Les propos de l’auteur d’Orléans (2019) n’ont jamais été tendres pour sa famille, puisqu’il a écrit sur les violences qu’il aurait subies dans la sienne et a été accusé par son frère d’en avoir perpétré contre lui. En disant publiquement ce qu’il pensait de ses proches, il les avait amenés à intervenir sur la place publique et seule sa grand-mère l’avait défendu.

Cette diatribe, en pleine rentrée littéraire, se rapproche cependant de celle de Gide, car elle tend à la généralité. « Il y a des familles aimantes, il y en a. Mais quand on regarde à la loupe… La famille, c'est un asile psychiatrique. Ce n'est pas parce qu'on a le même sang qu'il n'y a pas de dysfonctionnements, de la jalousie, de la haine », ajoute Yann Moix.

Parce qu’il est un thème cher à la littérature, ressasser ce truisme masque-t-il l’outrance provocatrice des propos du romancier qui les profère sur une chaîne de télé, sachant qu’ils seraient commentés ? « Dès qu'on pense quelque chose intimement et qu'on ne partage pas l'avis de l'ensemble de la population, cela devient de la provocation », a-t-il affirmé, faisant ensuite une différence entre « les parents » et « les géniteurs ». « On ne devrait pas élever les gens qu'on a mis au monde, c'est malsain », a finalement conclu Yann Moix, ancien chroniqueur de télé.