Affaire Bétharram : trois hommes placés en garde à vue pour « viols et agressions sexuelles aggravées »

L'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram.

Le procureur de la République de Pau a annoncé ce mercredi 19 février que trois hommes avaient été placés en garde à vue dans l’affaire Bétharram, une première. C’est « une immense victoire », a réagi le porte-parole du collectif de victimes.

Trois hommes ont été placés en garde à vue ce mercredi 19 février dans l'affaire des violences physiques et sexuelles au sein de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. Ces premières mises en cause concernent des hommes nés en 1931, en 1955 et en 1965, pour des faits présumés de « viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées » s'étalant « entre 1957 et 2004 », selon le procureur de la République à Pau, Rodolphe Jarry.

« Enfin, quelque chose de très fort se passe », c'est « une immense victoire, la concrétisation d'un combat de 15 mois », a déclaré à l'AFP Alain Esquerre, porte-parole du collectif de plus d'une centaine de plaignants. Les victimes, âgées de 8 à 13 ans à l'époque des faits, évoquent des masturbations et fellations imposées ou subies plusieurs fois par semaine, des châtiments corporels, menaces et humiliations.

Cette annonce survient quatre jours après une réunion, à Pau, entre des victimes et le Premier ministre François Bayrou, sous pression dans ce dossier depuis la parution, début février, de témoignages affirmant qu'il était au courant de premières accusations contre l'établissement dans les années 1990, ce qu'il dément.

Le nombre total de plaintes bientôt confirmé

À l'issue de cette longue entrevue, le chef du gouvernement avait promis des moyens supplémentaires pour l'enquête. Le parquet a toutefois souligné mercredi que le calendrier des interpellations avait...

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