Aller « jusqu’au bout de la vérité » : l’Église veut l’ouverture d’une enquête sur l’abbé Pierre
Le président de la Conférence des évêques, Éric de Moulins-Beaufort, a envoyé « un signalement » à la justice après de nouvelles révélations sur le fondateur d’Emmaüs, a-t-il annoncé ce vendredi 17 janvier.
Depuis une semaine, les nouvelles révélations sur les potentielles agressions sexuelles de l’abbé Pierre entraînent une série de décisions au sein de l’Église catholique. Celle-ci avait déjà accepté d’ouvrir ses archives pour trouver des éléments à verser au dossier. Ce vendredi 17 janvier, elle a pris une décision très symbolique : le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Éric de Moulins-Beaufort, a annoncé sur RMC qu’il avait « saisi la justice » mardi pour lui demander l’ouverture d’une enquête sur le prêtre.
L’abbé Pierre a-t-il été protégé et a-t-il eu des complices ?
Le responsable explique ainsi avoir « écrit un signalement au procureur de Paris ». Dans un communiqué, la CEF précise que ce signalement a été fait « pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs ». Détail important : l’enquête, si elle est déclenchée, ne traiterait donc pas seulement des faits entourant l’icône déchue, mais chercherait aussi à comprendre qui les aurait fait taire.
Éric de Moulins-Beaufort a d’ailleurs été explicite sur ce point vendredi matin : il souhaite une enquête sur « d’éventuelles autres victimes ou éventuels complices ».
Jusqu’à maintenant, une commission d’enquête historique au sein d’Emmaüs, qui a commencé ses travaux en janvier pour une durée de deux ans, effectue une recherche de témoignages. Mais, comme a insisté le...
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