Amour et arnaque - Maryse : "Mon mec rembourse mon crédit immobilier depuis un an. Il ne sait pas que je suis propriétaire de notre logement"
Lorsqu'elle a emménagé avec son compagnon il y a un an, Maryse pensait que la situation n'allait pas durer. Aussi, à l'époque, elle n'a pas jugé bon de lui préciser qu'elle était propriétaire de son appartement. Mais aujourd'hui, le jeune homme veut être ajouté au bail, et elle va devoir lui dire la vérité.
Maryse est propriétaire de son appartement, situé dans le sud de la France, depuis maintenant cinq ans. "J'ai acheté juste avant le Covid-19, après avoir reçu un héritage de la part de mon grand-père décédé. La somme touchée m'a servi d'apport, mais chaque mois, j'ai quand même une somme conséquente à rembourser. Moins qu'un loyer, mais cela pèse dans mes finances."
Depuis un an, toutefois, la jeune femme a pu mettre beaucoup d'argent de côté, car une autre personne l'aide à rembourser son crédit immobilier : son compagnon. Seul problème, ce dernier n'est pas au courant.
Une situation qui ne devait pas durer
Aujourd'hui, la jeune propriétaire estime être "dans de beaux draps" à cause d'une situation qu'elle n'avait pas du tout prévue. "Je suis avec mon compagnon actuel depuis 15 mois. Trois mois après le début de notre histoire, son propriétaire a mis fin à son bail, et comme il est freelance, il a eu du mal à trouver un autre logement."
Pour ne pas que ce dernier se retrouve à la rue, Maryse lui propose de l'héberger. "La situation devait durer quelques semaines seulement. A l'époque, il a insisté pour me payer un loyer, mais ne voyait pas l'intérêt d'être mis sur le bail, donc il me versait simplement une somme. Et comme notre relation était encore fraîche, je n'ai pas voulu lui dire que j'étais propriétaire, car je ne voulais pas qu'il s'incruste sur la durée en pensant avoir accès à un logement gratuit."
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Seulement voilà, la situation s'éternise, et ce n'est pas pour déplaire à Maryse : "On s'est rendu compte qu'on aimait vraiment vivre ensemble, que ça matchait entre nous. Les quelques semaines se sont transformées en quelques mois. "Ça va bientôt faire un an qu'on vit ensemble et qu'on est heureux", précise-t-elle.
Il veut être mentionné sur le bail
Puisque la situation semble bien partie pour durer, le compagnon de Maryse aimerait toutefois la régulariser. "Il y a quelques semaines, il m'a demandé si je pouvais prendre contact avec mon propriétaire pour que son nom soit ajouté au bail. Je n'ai pas su quoi répondre, alors je lui ai dit que j'allais m'en occuper."
Mais puisque la jeune femme est propriétaire, elle n'a elle-même pas de bail. "Je peux lui faire un bail séparé, à son nom, mais il verra bien que je suis propriétaire. Dans tous les cas, je vais être obligée de lui dire la vérité, et je ne sais pas s'il va bien prendre les choses ou pas. Il faut bien l'avouer, je lui mens par omission depuis un an maintenant...", souligne-t-elle.
D'ailleurs, non seulement elle lui ment, mais en prime, elle est elle-même dans une situation illégale. "Pour ne pas qu'il se doute à l'époque que j'étais proprio, je lui fais payer un loyer "classique" pour un appartement dans notre région, qui rembourse la quasi totalité de mon emprunt mensuel. Moi, ça m'arrange bien niveau financier, mais j'ai découvert que la situation n'était pas légale."
En effet, à la différence des couples mariés ou pacsés, les concubins ne sont pas tenus solidairement des charges du foyer. Dans le cadre d'une union libre, il est effectivement possible de faire payer un loyer à son ou sa partenaire, à condition seulement qu'un bail soit réalisé. Par ailleurs, le loyer perçu sera alors considéré comme une source de revenus supplémentaires, à déclarer aux impôts. Chose qu'elle n'a pas faite.
"Aujourd'hui, je me retrouve par bêtise dans une situation où je risque non seulement de perdre l'homme que j'aime, mais en plus qu'il me colle un procès au cul", regrette Maryse. "Je sais bien que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, mais bon... C'est dur. Maintenant, il va falloir que je trouve le courage de lui expliquer la situation. En espérant pouvoir limiter la casse.