Aqababe accuse Maes de l'avoir kidnappé pour avoir dévoilé sa relation avec un escort boy : "J'étais persuadé que c'était mon dernier jour"

Plus connu sous le nom d'Aqababe, le blogueur Aniss Zitouni affirme avoir été kidnappé et violenté par le rappeur Maes, Walid Georgey, de son vrai nom. Sa plainte ayant été classée sans suite, il compte bien médiatiser l'affaire, et retourner devant la justice en se constituant partie civile.

Aqababe accuse Maes de l'avoir kidnappé pour avoir dévoilé sa relation avec un escort boy :
Aqababe accuse Maes de l'avoir kidnappé pour avoir dévoilé sa relation avec un escort boy : "J'étais persuadé que c'était mon dernier jour". (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images)

Les faits remontent à 2019. A l'époque, Aniss Zitouni commençait à se faire connaître sous le pseudo Aqababe sur Internet. Très influent sur les réseaux sociaux, il était spécialisé dans les scoops et les ragots sur le monde de la télé-réalité et de l'influence. En 2018, il publie une rumeur selon lequel le rappeur Maes aurait eu une relation avec un escort boy.

Une publication qui va malheureusement lui valoir des représailles de la part de l'artiste, quelques mois plus tard.

Dans les colonnes de Libération, Aniss Zitouni raconte avoir été pris d'assaut par Maes, Walid Georgey de son vrai nom, en bas de chez lui à Noisy-le-Sec. "Je reviens d’une course, j’entends des claquements de portière et je vois Maes courir vers moi avec trois autres hommes. Ils m’ont attrapé et balancé dans leur Audi."

Le jeune homme précise que le rappeur l'a alors filmé en répétant : "Tu sais que tu vas mourir aujourd'hui ?" "J'étais persuadé que c'était mon dernier jour", se souvient-il, glacé.

Aqababe affirme avoir été emmené dans une zone désaffectée de Sevran, où il aurait été roué de coups, déshabillé, et traîné au sol. "Le plus dur, c’est qu’il me disait “Alors c’est qui le pédé ? Dis que c’est toi le sale pédé”, alors que j’ai déjà beaucoup souffert d’homophobie dans ma vie. (...) Maes s’est ensuite mis à hurler qu’on lui amène un flingue. Heureusement, ses amis l’ont raisonné. L’un d’eux a fini par me mettre un bandeau sur les yeux et me déposer, tout nu, sur le parking de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois."

Les agressions en question ont été filmées. L'ex-manager d'Aqababe a alors négocié avec le rappeur : "Le deal est que je ne porte pas plainte contre la non-diffusion des vidéos." Pendant trois ans, Aniss Zitouni affirme que Maes se sert de ce moyen de pression pour faire de lui son pantin, le forcer à promouvoir sa musique. Jusqu'au 4 juin 2022, date à laquelle il se décide finalement à porter plainte pour "violences aggravées". Une plainte qu'il retirera quelques jours plus tard par peur des représailles. Quelques mois plus tard, toutefois, les vidéos seront diffusées par le rappeur Booba sur son compte Twitter, le 23 octobre 2022. "La cellule Pharos rédige un post sur les réseaux : "Vidéos anciennes, la victime va bien." Et puis, rien. Booba a republié les vidéos compromettantes à au moins cinq reprises sur son compte X entre 2023 et 2025, sans avoir été inquiété", affirment nos confrères de Libération.

Malgré les vidéos, la plainte a été classée sans suite, au grand désespoir d'Aqababe, qui dit souffrir aujourd'hui d'un véritable traumatisme, et être suivi sur le plan médicamenteux et psychologique.

Le 18 janvier 2025, l'affaire a toutefois pris un nouveau tournant. Le rappeur Maes a été interpellé au Maroc, également pour des faits d'enlèvement avec séquestration. "Pour moi, c’est un signe que l’impunité peut cesser, et qu’il doit venir répondre de ses actes ici aussi", affirme Aqababe.

L'influenceur compte bien déposer une nouvelle plainte en se constituant partie civile, pour "séquestration aggravée, violences en réunion et actes de torture et de barbarie."