AVC, vigilance chez les femmes : la chronique de Marina Carrère d'Encausse

Marina Carrère d'Encausse

Journaliste, docteure en médecine, créatrice du « Magazine de la santé » sur France 5, Marina Carrère d'Encausse chronique chaque mois pour Version Femina l'actualité de la santé.

Parmi nos bonnes résolutions fréquentes : mieux manger, bouger davantage, arrêter de fumer… C'est utile incontestablement, mais les femmes devraient ajouter à cela le dépistage d'un diabète, d'une hypercholestérolémie, d'une hypertension artérielle et de troubles du rythme cardiaque. Pourquoi ? Ce sont des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) et c'est la première cause de mortalité chez les femmes devant le cancer du sein. Non, l'AVC n'est pas réservé aux hommes : près de vingt mille femmes en meurent tous les ans et une victime sur deux gardera des séquelles (handicap moteur, troubles du langage…). Des chiffres élevés qui sont dus au fait que, en plus d'être fréquent, l'AVC est plus grave chez les femmes que chez les hommes.

En cause, le délai plus long entre les premiers symptômes et l'arrivée aux urgences, probablement parce qu'elles réagissent moins vite lorsque c'est pour elle que pour un proche. Ensuite, les médecins ne pensent pas d'emblée à un AVC chez la femme, tandis qu'ils le font chez l'homme. Et ce, principalement en raison de signes spécifiques chez elles comme des hallucinations, des nausées, un souffe court, des vertiges, une crise d'épilepsie brutale. Le résultat, c'est une prise en charge souvent tardive, d'où la forte mortalité et l'importance des séquelles.

Or on sait que le statut hormonal des femmes explique la fréquence particulière de ces accidents, le risque étant notamment élevé...

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