Babybel : le secret (jamais percé) du fromage rouge que le monde entier nous jalouse

Le célèbre Babybel voit le jour en 1952. Depuis, petits et grands en raffolent, et les usines continuent aujourd'hui d'embaucher au vue de la demande grandissante dans le monde entier. Mais saviez-vous que personne n'a jamais réussi à percer le mystère de son emblématique emballage de cire rouge ?

Le Babybel fait partie du quotidien des Français depuis sa mise sur le marché en 1952.

Il est petit, rond et enveloppé d'une couche de cire rouge. Vous le connaissez forcément : le Babybel fait partie du quotidien des Français depuis les années 50. Et la success story de la marque est telle que l'usine Bel de Mayenne prévoit de passer en production continue d'ici à septembre et assure vouloir embaucher 113 salariés d'ici là.

Mais alors pourquoi et comment le petit fromage rond plaît-il tellement depuis plus de 70 ans ? On vous livre tous les secrets du Babybel.

Nous sommes en 1952 lorsque le tout premier Babybel rejoint les rayons des supermarchés. Il est alors distribué en grand format, et acquiert sa toute petite taille en 1977. Et si les enfants en raffolent, c'est aussi et surtout grâce à son emballage. Cette coque malléable rouge - que certains s'amusent à fixer sur leur nez à la manière d'un clown - est constituée de cire de paraffine et de microcristalline. Eh oui, elle est bel et bien comestible pour celles et ceux qui se poseraient la question (même s'il vaut mieux éviter). "Ce n'est pas la meilleure partie du fromage", plaisante Bruno Casimir, le directeur de l’usine de Sablé-sur-Sarthe, dans les colonnes de L'Usine Nouvelle. Et si l'on souhaite en savoir plus sur ce petit emballage de cire : pas question. Le Babybel est pudique. "Pas de photos", assurent les guides des usines aux journalistes qui ont déjà eu la chance d'y mettre les pieds.

Personne n'a jamais réussi à copier le procédé industriel qui permet d'emballer le petit fromage. La machine utilisée par le groupe Bel a été développée en interne dans les années 1960, et toutes celles que l'on retrouve dans les usines du groupe aujourd'hui n'existent que pour ce dernier.

On aime son emballage, sa texture et son goût. Mais pas seulement ! Le Babybel est également particulièrement bon pour la santé. Une portion de ce petit fromage apporte 5 grammes de protéine et 150 mg de calcium environ, le tout pour 65 calories seulement. Niveau composition, on retrouve à 98% du lait de vache d'origine française, ainsi que des ferments lactiques et du sel.

Pour l'ensemble de ses fromages de laiterie, le groupe Bel (qui fabrique les Babybel mais aussi la Vache qui rit et les Apéricube, entre autres) travaille avec 795 exploitations de l'Ouest de la France.

Le groupe Bel est présent dans près de 130 pays du monde. En somme, la moitié de la production française est envoyée à l'étranger. "On a démarré l'export en Angleterre en 1929. Aujourd'hui, on trouve La Vache qui rit dans n'importe quel village d'Afrique", confie Antoine Fiévet, le PDG du groupe. "Nous avons des usines aux Etats-Unis, en Iran, au Viêt Nam, en Slovaquie… Pour vous donner une idée, Bel a vendu en 2018 près de 19 milliards de portions." Rien que ça !

L'usine Bel située en Mayenne, et spécifiquement dédiée à la fabrication des minis Babybel, produit actuellement 5 millions de petits fromages par jour, cela n'est pas suffisant pour faire face à la demande européenne et américaine. Pour cela, le groupe Bel souhaite embaucher 113 salariés en CDI d'ici au mois de septembre, et ce afin de produire 7 jours sur 7. "Du lundi au vendredi, l'usine est déjà saturée : toutes les lignes tournent 24 h/24. Donc là, il s'agit d'augmenter le temps d'ouverture en ouvrant les week-ends", a confié Léonard Didiot, le directeur de l'usine Bel à France Bleu.

Pour l'heure, la campagne de recrutement est lancée et se concentre principalement sur des profils acceptant de travailler les samedis et dimanches. Le groupe a confié rechercher des électro-mécaniciens en maintenance, entre autres, avec une compétence dans le secteur de la fromagerie et de l'agroalimentaire. Mais Bel reste ouvert à tout type de candidature. "On va s'occuper de la formation pour eux, pour être en adéquation avec les attentes des postes", assure le directeur de l’usine.

Lire aussi :