Le bobtail japonais, le chat porte-bonheur

Sa petite queue en boule pourrait être une “fabrication” d’éleveurs soucieux de faire preuve d’originalité. Il n’en est rien. Le bobtail japonais existe depuis longtemps en Chine et en Corée. Au Japon, il est souvent représenté sur le fronton des temples levant une patte en signe de bienvenue. La variété tricolore appelée Mi-Ké est symbole de chance et de bonheur. Les plus grands peintres japonais, comme Hiroshige au XIXe siècle, l’ont utilisé pour illustrer la quiétude des maisons japonaises. Aujourd’hui encore, le maneki-neko (chat qui salue) trône à l’entrée des hôtels et des boutiques de Tokyo et des autres villes japonaises.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un soldat qui faisait partie des troupes d’occupation américaines au Japon, se prend d’amour pour lui. Il se lance dans un petit élevage et c’est grâce à lui que trois spécimens débarquent aux Etats-Unis en 1968. En France, c’est Hélène Choisnard qui a introduit l’espèce. Lors d’un séjour en Thaïlande, en 1980, elle visite le Wat-Po (Temple du Boudha couché) où une chatte tricolore, portant une queue en pompon, retient son attention. Elle revient la voir à plusieurs reprises. Un bonze, ému par son attitude, lui offre cette petite femelle baptisée Sirikit. A son retour elle la marie avec un mâle américain, qu’elle a fait venir tout spécialement.

De taille moyenne, élancé et musclé, le bobtail japonais se différencie essentiellement des autres chats par la forme de sa queue. Elle mesure une douzaine de centimètres et se (...)

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